TIZI-OUZOU (SIWEL) — Après 51 ans d’indépendance et autant de lutte démocratiques, après deux printemps, le printemps amazigh de 1980 et le printemps noir de 2001, le régime algérien, à travers son premier ministre, annonce autoriser prochainement une liste de 300 prénoms amazighs. Cette annonce, présentée comme une preuve de bonnes intentions du régime démontre encore une fois tout le mépris du régime arabo-islamiste vis à vis de la Kabylie. Avec cela, Sellal ose en plus dire qu’il faut « cesser de surpolitiser la question ». Or, si après 51 ans de combat on en arrive à une pathétique autorisation de 300 prénoms et un statut fictif de langue national qui ne lui donne aucun droit d’existence dans les institutions, qu’est-ce que cela aurait été si la Kabylie avait sagement attendu le bon vouloir des régimes successifs de Ben Bella, Boumedienne, Chadli et Bouteflika…