ALGÉRIE (SIWEL) — Le pouvoir colonial d’Alger excelle dans la surenchère nationaliste et patriotique pour mieux s’engager dans une course contre la montre pour dilapider les biens et les richesses des divers peuples qui habitent l’Algérie. Une ambiance de fin de règne et de sauve-qui-peut semble s’emparer des autorités d’Alger. La chronique de ces derniers jours est riche en événements que la grille de lecture de certains journalistes rend incompréhensibles !
Présenter les faits sous l’angle de la guerre des clans a l’immense inconvénient de faire croire que certains sont des anges et d’autres des diables et passe sous silence une réalité fondamentale : tous les clans sont pourris et font partie du système colonial algérien qui exploite toutes les populations du vaste territoire appelé « Algérie ». La survie du système colonial algérien ne tient justement qu’à la trahison de tous les clans et à leur inféodation aux forces étrangères, à commencer par la France et les Etats-Unis d’Amérique ! Leur discours nationaliste à outrance est la preuve de leur trahison caractérisée. Eux qui osent parler de Ferhat Mehenni et du MAK comme forces agités par le Mossad, le Makhzen et la France ! Venons-en aux faits !
La promotion des traîtres
Il s’agit d’une information qui aurait pu passer inaperçue. Le ministre de l’Énergie de l’État colonial vient de mettre fin aux fonctions d’Amine Mazouzi, PDG de Sonatrach, pour le remplacer par Abdelmoumen Ould Kaddour, présenté comme polytechnicien diplômé du Massachusetts Institute of Technologies des Etats-Unis d’Amérique. Sauf que Ould Kaddour est aussi l’ex-PDG de Brown and Root Condor (BRC), une joint-venture algéro-américaine de droit algérien, et condamné le 26 novembre 2007 à 30 mois de réclusion par le tribunal de Bilda pour, retenez-vous bien, « divulgation d’informations classées secret défense » !
En effet, Abdelmoumen Ould Kaddour, un lieutenant de l’ANP appartenant au service d’écoute et un civil ont été jugés le 26 novembre 2007 par le tribunal militaire de Blida siégeant à huis clos et ont été condamnés respectivement à 30 mois, 5 ans et 3 ans de réclusion, pour « divulgation d’informations classées secret défense ». Plus encore, de nombreux cadres de BRC et des responsables dont Ould Kaddour ont été entendus par la justice sur l’affaire des surfacturations des projets et des marchés de gré à gré sans passer par la procédure de l’appel d’offres. BRC, une joint-venture entre Sonatrach et KBR qui est aussi une filiale de la compagnie américaine Haliburton, aurait raflé plusieurs contrats avec Sonatrach, Naftec, le ministère de l’Énergie et des Mines et même le MDN.
Un nettoyage à l’algérienne
Une partie du personnel de BRC a été liquidée dans le cadre d’un « vrai faux attentat » terroriste signé Droudkel près de Bouchaoui, à Alger, en 2006 et la boite a été fermée illégalement une année après. Le vrai scandale que les autorités algériennes ont voulu étouffer est en relation avec l’espionnage et l’intelligence avec l’ennemi. BRC aurait livré au ministère de la Défense algérien du matériel militaire de communication lié directement à des services d’espionnage étrangers. Aussi, les mauvaises langues parlent de la construction d’une base militaire secrète au Sud, dans la région d’Illizi, avec des pistes d’atterrissage et un tas d’infrastructures militaires. C’est pourquoi un vrai-faux attentat a été perpétré contre un bus transportant des employés de BRC en 2006. Une opération filmée en HD par les « terroristes » et mise en ligne quelques minutes après ! Cela en dit long sur le terrorisme en Algérie et sa manipulation par les services secrets algériens ! BRC, elle, a été dissoute de façon illégale par Chakib Khelil une année après, mettant fin à toutes les rumeurs sur cette entreprise et ses ramifications. Une dissolution illégale, car aucun audit n’a été diligenté pour tirer au clair cette affaire et éplucher les comptes de l’entreprise.
Tous les clans sont pourris
Aujourd’hui, 10 ans après, c’est le PDG de cette entreprise mafieuse qui a été promu pour gérer Sonatrach. La presse a présenté tous ces faits sous l’angle de la guerre des clans entre la présidence et les agents du DRS qui ont vu en Chakib Khelil l’homme des Américains. Sauf qu’à ce « jeu », le DRS passe pour le clan des gentils ! Tout le monde sait que rien ne se fait sans l’aval du DRS et que plusieurs de ses agents ont été impliqués dans des affaires de corruption, et même « d’intelligence avec l’ennemi ».
Ces faits prouvent que le système colonial d’Alger est une entreprise mafieuse dont le seul objectif est de faire main basse sur les richesses du vaste pays appelé Algérie. La preuve : Chakib Khelil s’est reposé un moment chez lui, c’est-à-dire aux Etats-Unis d’Amérique, avant de revenir en Algérie ; Ould Kaddour s’est éclipsé un moment avant de prendre les commandes de Sonatrach ! Et on continuera d’accuser Ferhat Mehenni de rouler pour les forces étrangères.
Akli Ameziane
SIWEL 211141 Mar 17