TIZI-OUZOU (SIWEL) — Les citoyens manifestent quotidiennement en Kabylie. L’état de pourrissement qui perdure depuis la révolte sanglante du printemps noir 2001 fait réagir les Kabyles mais avec différentes manières.
Ce conseil communal dénonce en priorité le climat d’insécurité « qui dure depuis longtemps et la fuite en avant et provocatrice des autorités de la wilaya au lieu de prendre en charge les nombreuses revendications des citoyens de la commune, en l’occurrence le chômage, la hogra et la bureaucratie ».
Juste à côté de ce rassemblement, ces sont des propriétaires de fusils de chasses récupérés par l’Etat qui ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya où ils ont demandé la restitution de leurs armes a constaté Siwel sur place.
Plusieurs marches d’étudiants et de citoyens ont été organisées ces dernières années dans les différentes capitales de la Kabylie, particulièrement à Tizi-Ouzou pour dénoncer le laisser-aller des pouvoirs publics soupçonnés de vouloir désintégrer la société kabyle et la normaliser.
Les Kabyles qui restent hostiles au pouvoir central d’Alger payent selon des acteurs politiques locaux leur opposition par un pourrissement prémédité de la situation avec un embargo économique imposé par le régime, une insécurité grandissante et une corruption jamais égalée qui frappe les structures officielles en connexion avec la mafia locale. Exacerbés, des citoyens de la région recourent aux émeutes anarchiques pour se faire entendre.
Depuis l’année 2001, une partie de l’opinion kabyle aspire au divorce avec l’Etat central et milite pour une autonomie régionale, tandis que les partis d’opposition traditionnels représentés par le FFS de Hocine Aït Ahmed et le RCD de Saïd Sadi continuent de croire en une alternative démocratique globale qui pourrait provoquer la chute du régime en place depuis l’indépendance algérienne en 1962.
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