KIDAL (SIWEL) — Visiblement la franche « mise au point » du porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, a forcé l’ouverture d’une brèche dans le mur du silence. En effet, deux jours après la fameuse mise au point, une importante délégation, conduite par le Chef du Bureau des Nations Unies au Mali, est revenue à Kidal le 25 avril pour échanger avec le MNLA sur les points relatifs à l’amorce du dialogue avec les « autorités maliennes de la transition ». Ces échanges ont eu lieu en présence des membres du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA), organe exécutif du MNLA. C’est ce qu’a annoncé Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA dans un communiqué rendu public sur le site officiel du mouvement le 25 avril dernier.
Le MNLA a rappelé sa « disponibilité à négocier avec les autorités maliennes », mais avec un « engagement sincère des autorités maliennes de la transition », à travers une « feuille de route entre les autorités maliennes de la transition et le MNLA, » « dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Mali », mais « dans lequel l’Azawad constituerait une entité à part entière ». Et en préalables à l’amorce des négociations, il y a notamment l’instauration d’un pacte de non-agression entre le Mali et le MNLA. Une rencontre préliminaire entre les représentants du gouvernement malien et le MNLA a été proposée. "La date et le lieu seront proposés par les Nations unies aux deux parties", précise le communiqué.
Le MNLA souhaite que ces négociations démarrent "sous l’égide de l’ONU et les garanties de la communauté internationale, de la Suisse et des médiateurs de la CEDEAO avec la participation de certains pays pour leur engagement et leur implication dans la recherche d’une solution politique, notamment la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie et particulièrement le Tchad pour ses sacrifices déjà consentis sur le territoire de l’Azawad dans le cadre de la lutte contre les narcoterroristes et surtout pour les relations positives que son armée a su acquérir et consolider avec les populations de l’Azawad."
" L’engagement et les sacrifices consentis par la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ses efforts et sa démarche politique et diplomatique dans la recherche de solution politique ainsi que son acceptation par les autorités maliennes et surtout par le MNLA qui y place espoir et confiance, justifient le rôle prépondérant de premier rang qu’elle doit jouer dans la recherche d’une solution politique pour le règlement définitif qui oppose l’Azawad au pouvoir central de Bamako depuis plus de 52 ans", précise encore le MNLA.
La délégation onusienne a fait observer "l’importance d’organiser des élections afin de permettre l’instauration de l’ordre constitutionnel et d’un gouvernement légitime au Mali" tandis que le MNLA a estimé, quant à lui, "que la priorité qui constitue aussi le préalable à ce processus est l’élaboration d’une feuille de route entre les deux parties afin d’amorcer la recherche d’une solution négociée et durable".
Enfin, le MNLA a salué l’initiative de Monsieur David GRESSLY relative à l’ouverture de bureaux des Nations Unies dans l’ensemble des régions de l’Azawad.
Par ailleurs, la délégation onusienne s’est entretenue successivement avec le coordinateur des chefs de tribus et de fraction de l’Adrar des Iforhas, Monsieur Intalla Ag ATTAHER et les organisations de la société civile de l’Azawad qui ont réitéré leur soutien au MNLA qu’ils déclarent représentant légitime des populations de l’Azawad.
zp,
SIWEL 091421 MAI 13
Ci-dessous : La déclaration du MNLA relative à la rencontre avec la délégation de l’ONU suivie de la mise au point du MNLA
communiqué MNLA visite ONU -.pdf