ALGER (SIWEL) — Les services de police ainsi que les services de l’ERMA, spécialisés dans l’éclairage public, ont été à pied d’œuvre ce matin sur l’autoroute d’Alger et celle de Ben Aknoun pour installer de nouvelles caméras de surveillance, après celles installées, depuis presque une année, à l’intérieur de la ville, a constaté Siwel sur place.
Ces caméras serviront, selon un rapport de la police, datant de l’an dernier, « à maîtriser la délinquance dans la capitale et les grandes villes du pays », et, en ce qui concerne celles installées sur les axes routiers, elles serviront, note le rapport, « à contrôler les automobilistes ».
Un point que des citoyens interrogés par Siwel assimilent « à une manière de s’immiscer dans leur vie privée », car, estiment-ils « en ce qui concerne la route et les excès de vitesse, il existe déjà des radars ».
Un avis que partage, sous couvert d’anonymat, un avocat, militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme contacté par Siwel. Il estime que « la levée de l’état d’urgence remplacée par un autre texte de même nature dicte ce comportement fait de musellement des libertés publiques ».
Pour cet avocat, « il est inconcevable que les Algériens n’aient pas droit de préserver leur intimité ».
Pour un militant autonomiste kabyle, étudiant à l’Université d’Alger, le « pouvoir est capable de mettre des caméras dans chaque maison algérienne pour contrôler ce qui se passe à l’intérieur des demeures ». Et d’ajouter que « Bouteflika est capable de recruter la moitié des Algériens dans les rangs des services pour qu’elle surveille l’autre moitié, surtout avec le vent de colère qui souffle sur l’Afrique du Nord ».
D’autres associations et organisations de la société civile ont, dénoncé à l’unanimité « ce rétrécissement dangereux des libertés démocratiques sous le règne de Bouteflika ».
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SIWEL 241437 FEV 11