Anouar Haddam réhabilité : l’Algérie réprime les pacifistes kabyles et protège les terroristes islamistes

ALGER (SIWEL) – L’Algérie s’enfonce toujours plus dans l’injustice et l’arbitraire. Tandis que les militants et citoyens pacifistes kabyles sont traqués, emprisonnés et même condamnés à mort pour leurs opinions politiques, le pouvoir algérien ouvre grand ses portes à d’anciens dirigeants du Front islamique du salut (FIS), organisation dissoute pour son rôle dans la décennie noire et impliquée dans des actes terroristes meurtriers.

Le retour en Algérie d’Anouar Haddam, ex-dirigeant du FIS réfugié aux États-Unis depuis 1992, illustre cette politique à deux vitesses. Cet homme, qui avait publiquement justifié l’attentat à la voiture piégée du boulevard Amirouche en janvier 1995 – une attaque qui a coûté la vie à 42 innocents et blessé plus de 260 autres – est accueilli aujourd’hui en toute discrétion. À l’époque, il n’avait pas hésité à minimiser l’horreur de l’acte, affirmant cyniquement que « la malchance » était responsable du grand nombre de victimes.

Pendant que des militants kabyles pacifiques sont réduits au silence par des procès expéditifs et des peines d’emprisonnement arbitraires, l’État algérien semble favoriser la réhabilitation de ceux qui ont semé la terreur dans les années 1990. Dans le même temps, des milliers d’exilés kabyles, contraints de fuir la répression, sont interdits de retour dans leur propre pays, privés du droit fondamental de retrouver leurs terres et leurs proches.

Ce deux poids, deux mesures en dit long sur la nature du régime algérien : une dictature qui criminalise la liberté d’expression tout en réintégrant des figures liées au terrorisme islamiste. Les démocrates, les défenseurs des droits de l’homme, le peuple kabyle opprimé ainsi que les autres peuples en Algérie ne peuvent que dénoncer avec force cette injustice criante. L’impunité accordée à ceux qui ont du sang sur les mains et la répression des voix dissidentes témoignent de l’effondrement total de l’État de droit dans un pays où le pouvoir instrumentalise la justice à son avantage.

Plus que jamais, il est urgent d’exiger la fin de ces pratiques autoritaires, la libération des prisonniers politiques kabyles et le retour libre et sécurisé de tous les exilés interdits de rentrer chez eux. Il est également temps que le régime algérien reconnaisse enfin le droit du peuple kabyle à prendre en main son destin, à disposer de lui-même et à exercer son droit inaliénable à l’autodétermination.

Il est temps d’en finir avec la domination coloniale de l’État algérien en Kabylie !

mb
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