CHRONIQUE (SIWEL) — Il était dit et écrit que le vent du Nord semblait plus doux pour souffler sur la Kabylie : un an après Bruxelles, Ferhat Mehenni, président du MAK-Anavad se retrouve à Katowice (Silésie), invité à signer le protocole d’accord qui lie désormais le MAK-Anavad à l’Alliance Libre Européenne (AFA en anglais).
L’événement est un acquis politique de premier ordre, qui scelle un mariage consenti mutuellement entre la Kabylie et les autres peuples d’Europe.
Ainsi et désormais institutionnalisées, les rencontres se feront plus souvent entre les Kabyles souverainistes et les Écossais, les Silésiens, les Corses, les Sardaignais, les Andalous, les Catalans, les Flamands, les Magyars, les Canariens, les Sud-Tyroliens, les Occitans, les Basques, etc…
Qui dit rencontres dit reconnaissance et respect réciproque.
Dans le cas de la Kabylie, l’ensemble de ces peuples, qui ont adhéré à la Charte de Bruxelles, ajouteront de la voix aux revendications indépendantistes clamées à Paris, au Canada, à Tizi Wezzu, Vgayet, Tuvirett et Boumerdes.
C’est une première à l’avantage stratégique incommensurable, qui facilitera d’autres acquis politiques.
À la veille de la remise du Mémorandum aux instances onusiennes et internationales, il s’agit là d’une première avancée diplomatique capable de booster la feuille de route des futurs représentants diplomatiques de la Kabylie.
Le document signé à Katowice par Ferhat Mehenni est majeur, parce qu’il est unique, dans les limites d’une coopération durable, à établir entre l’Europe et la future République de Kabylie. Il encourage à regarder plus souvent vers le Nord.
L’Alliance Libre Européenne (EFA), fondée en 1981 à Bruxelles, a toujours agi selon le principe que chaque nation puisse se déterminer de son propre gré afin de mettre en valeur et développer son identité et sa culture.
Pour la première fois depuis sa création, l’ALE aligne son regard vers le Sud et croise celui de la Kabylie, qui désire s’émanciper, aussi, par sa langue et sa culture. Le mot d’ordre de L’ALE conduit et anime son action. Il est écrit : « Every nation in the world has the right to self-government, the right to preserve and develop its own identity and cultural heritage. Every nation must be able to decide on its own system of government ».
Dès février 2016, Ferhat Mehenni s’était déplacé à Bruxelles, pour informer ses interlocuteurs de l’ALE de la situation qui prévalait en Kabylie et a exprimé le souhait de voir engagés des liens plus forts et plus visibles entre l’Europe et la Kabylie.
Pour le président de l’Anavad, la réflexion, autant que l’action, ne pouvait que se conformer à la légalité internationale, avec comme objectif principal : le droit à l’autodétermination de la Kabylie.
À Bruxelles, Ferhat Mehenni avait appelé ses interlocuteurs à « un compagnonnage politique fructueux » : Katowice a accédé et confirmé la démarche. Et pour cause. Près de 20 pays de l’Union européenne sont concernés directement par cette problématique identitaire et culturelle, défendue par l’ALE, dont plus d’un tiers est composé d’indépendantistes, au delà de la multitude des diversités culturelles et linguistiques, vécues sur des territoires 10 fois moins grands que la Kabylie, et autant pour leur population !
« Travaillons ensemble à partir d’aujourd’hui » avaient dit les responsables de l’ALE à Ferhat Mehenni, dès février 2016.
En 2017, le protocole de coopération signé à Katowice, installe -de manière durable- cette permanence commune d’aller de l’avant, dans la réalisation d’objectifs connus, dont celui de l’indépendance de la Kabylie.
Mas Atcheba
SIWEL 021555 Apr 17