CHRONIQUE (SIWEL) — La colère, la joie, la peur, la jalousie, l’aigreur, la tristesse, la détresse sont des émotions toutes naturelles que l’être humain vit au quotidien. Elles ne sont en point condamnables. De nos jours, il existe des techniques, développées par les spécialistes des sciences humaines, qui peuvent être utilisées pour canaliser, orienter et extraire le meilleur jus de ces émotions, et in fine avoir une attitude positive pour la personne et son environnement immédiat.
En revanche, ce qui est condamnable, c’est quand ces émotions dégénèrent et provoquent des actes qui font mal, par des diffamations, des coups bas, des insultes, des injures, ou tout acte dont l’objectif primaire est de nuire à l’autrui.
Ces actes condamnables peuvent passer inaperçus s’ils proviennent des individus de faible instruction. Mais, quand ils viennent de supposées élites, académiciens de surcroit, c’est le renversement de l’échelle des valeurs. Ces actes déshonorent leurs instigateurs, les déclassent et les jettent dans la poubelle de l’histoire.
Sommes-nous autant naïfs pour croire qu’il s’agit bien d’une élite ? Réfléchissons un peu ! Une élite est censée tirer son peuple vers le haut, vers des paliers supérieurs. Une élite veille à ce que sa place dans sa société soit propre et irréprochable. Une élite veille sur la cohésion de sa société et celle de son peuple. Une élite ne ménage aucun effort pour protéger son peuple contre ses ennemis. Une élite met en priorité les intérêts de son peuple devant ses intérêts personnels. Est-ce que cette élite qui vient de commettre cette forfaiture cadre avec les qualités citées. Hélas, non.
Cette élite s’affiche en tant que militante de la cause berbère, amazigh et Kabyle depuis les évènements du printemps berbère. Nous avons pris l’habitude de l’écouter discourir plusieurs fois lors des marches, des conférences, des rassemblements, etc… Cette élite se définit également comme étant économiste, linguiste, PNListe.
Faisons une critique objective succincte du bilan apporté à la Kabylie en particulier par cette élite. Cette élite a-t-elle apporté une valeur ajoutée dans le domaine économique à la Kabylie ? A date, aucune valeur ajouté n’est connue, sauf si elle est cachée invisible. Cette élite a-t-elle apporté une valeur ajoutée sur le plan linguistique. Rien, que dalle. Cette élite a-t-elle un fait d’arme à revendiquer sur le plan politique ou militantisme depuis qu’elle rode au sein de la mouvance berbériste ? Rien n’est à signaler de ce côté-là, également. Du fond du cœur, espérons que nous ne nous sommes pas trompés dans cette critique objective.
Prêtons un peu d’attention aux discours de cette élite. Tous ses discours n’ont rien d’extraordinaire. Leur contenu est à la portée du commun des mortels, à la portée des illettrés et des analphabètes. Cette élite à l’art et la manière de discourir longtemps pour tourner en rond et ne rien dire, ou parfois dire la chose et son contraire. A la longue, ses interventions sont ennuyeuses.
Il est clair que sa dernière sortie sur Mas Ferhat Mehenni est un acte de désespoir ayant pour origine la jalousie, l’aigreur et limite, la dépression. En voyant Mas Ferhat Mehenni, aimé, chéri et adulé par le peuple Kabyle ; elle s’étouffe ; en voyant Mas Ferhat Mehenni s’envoler dans les hauteurs en train d’arrimer son peuple à la liberté et au recouvrement de sa dignité et de sa personnalité, elle enrage et se dit pourquoi ce n’est pas pas moi qui brille de cette façon. Alors, elle patauge et vole au ras des pâquerettes ; elle vend son âme au diable ; s’entoure des pires ennemis de la Kabylie ; sort son fusil pour tirer sa dernière cartouche de sa dernière salve. Mince alors ! La dernière cartouche s’est retournée contre elle. La balle l’atteint dans son propre dos. Désormais, notre pseudo élite a signé son arrêt de mort politiquement. Désormais, nous ne pouvons plus compter naïvement sur elle. Elle ne fait plus partie des militants de la cause kabyle. La décantation s’est faite. La sélection darwinienne a, encore une fois, fait son travail habituel.
Elle aurait tant aimé être à la place de Mas Ferhat Mehenni. Mais, c’est triste d’apprendre, à son académicien, qu’on ne s’improvise pas leader du jour au lendemain. Le leadership est dans les gènes, pas dans les fanfaronnades. Le poste de travail et/ou le diplôme font des experts pas des leaders. A défaut d’être leader, tout le monde peut être un héros. Là où vous êtes, vous pouvez être un héros, mais hélas, vous venez de commettre une forfaiture qui compromet toutes les chances de pouvoir l’être un jour. Nous sommes tristes de le dire, vous êtes plutôt proche de zéro que d’un héros. Votre forfait est tellement grave que nous ne demandons même pas d’excuse.
Trouvez-moi un intellectuel manchot ! S’était écrié Harry Truman, excédé par des intellectuels qui excellent dans le flou artistique. Le président en avait assez de ces intellectuels qui disaient : « d’un côté – on one hand – cela peut arriver mais de l’autre côté, – on the other hand – il y aussi ceci de contraire qui peut arriver »
La Kabylie aussi n’a pas besoin de ce genre d’intellectuel qui ne fait que maintenir le flou artistique. Ils nous font tourner en bourrique, patauger dans le statu-quo, accumuler humiliation après humiliation. Ils s’affichent en tant que militants de la cause kabyle, mais en réalité, ils sont militants de la cause algérienne. Ils nous disent qu’ils luttent pour la Kabylie, mais en réalité, ils luttent contre elle, en s’alliant avec les pires ennemis de la Kabylie. Ils essayent d’encenser les militants kabyles, alors qu’ils descendent en flammes leur leader et le meilleur parmi eux.
La Kabylie n’a pas de prix. La Kabylie est hors de prix. La Kabylie c’est la dignité. Elle ne se marchande pas. Elle ne se troque pas. Elle ne se négocie pas. Elle est pérenne et éternelle. Elle aspire à retrouver sa liberté totale sans concession aucune, loin de tout ce qui symbolise l’arabo-islamisme.
Ferhat et Matoub sont les deux emblèmes de la Kabylie. Ils éliront éternellement domicile dans le panthéon de la Kabylie indépendante. Matoub a choisi la Kabylie au prix de sa vie. Ferhat a payé de sa chaire, et il continue à dédier sa vie à la Kabylie.
Militant Indépendantiste kabyle, qui préfère garder l’anonymat.
Article écrit non par gaité de cœur. Nous ne voulons pas de cela entre Kabyles.
SIWEL 051059 Mar 17