ALGER – (SIWEL) Des observateurs en Algérie font état d’une tension très particulière ces derniers mois. Le Gouvernement reste incapable de répondre aux besoins pressants d’une population majoritairement pauvre.
Les chiffres sont pourtant positifs: 385 milliards US de réserves de change, injectés dans le troisième plan quinquennal pour la « relance économique » depuis l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays en 1999. Un pays ravagé par une décennie de guerre civile et de terrorisme.
Mais sur le terrain, les Algériens ont du mal à percevoir l’impacte de l' »embellie financière » alors que le chômage gronde en dépit des assurances du gouvernement. Le pays devient au même temps un vaste chantier où les scandales de corruption et de détournements font les beaux jours de la presse privée. Les émeutes sont quasi régulières qui expriment la revendication d’un malaise social.
En parallèle, rien n’indique un changement politique qui accompagnerait les besoins sociaux. Les partis au pouvoir regroupés autour d’une « alliance présidentielle » contrôlent toutes les institutions élues et font du programme de relance du président Bouteflika leur cheval de bataille.