CHRONIQUE (SIWEL) — Aujourd’hui plus que jamais, ce pays qu’on appelle Algérie est au bord non seulement de la déroute économique et financière mais aussi devant de graves troubles sociaux pouvant mener directement à la guerre civile. Le tableau est prêt pour une confrontation entre les algériens et le « pouvoir » .
Les islamistes à nouveau prêt à affronter le pouvoir
La crise économique qui touche ce pays commence à toucher toutes les couches de la population. Qu’on en juge. Face à la baisse drastique des revenus pétroliers, seule ressource en devises du pays, et après avoir dilapidé plus de 1 000 milliards de dollars sans créer une économie productrice, ce « pouvoir » , afin de renflouer les caisses du pays procède, en l’imposition de taxes drastiques qui grèvent profondément le pouvoir d’achat des algériens. L’inflation atteint aujourd’hui les 8 % alors qu’elle était d’environ 4 % il y a à peine deux ans. Des familles entières tombent dans la pauvreté. Il n’est pas de familles qui ne se nourrissent plus que d’un bol de lait sucré au « déjeuner » et au « dîner ». Voilà la réalité sociale de ce pays ruiné par l’incompétence et la corruption.
Forts de ce constat, des partis islamistes ( MSP et FC ) prennent le train en marche de la colère du peuple qui commence à se manifester à travers le pays et tentent de la récupérer en se présentant comme les sauveurs face à cette crise économique.
Profitant de ce climat délétère sur tous les plans et des prochaines élections législatives qu’il sait frauduleuses, Makri le dirigeant du MSP, met en garde et menace le « pouvoir » de toute velléités de fraudes. Le MSP par la bouche de Makri estime être en mesure de remporter ces élections : « Nous sommes un mouvement capable, présent partout et personne ne nous aide. Je vous dis, si ce mouvement ne réussit pas aux élections, c’est que les résultats ne seront pas naturels. Ça sera des résultats douteux. On va réussir » et d’ajouter ensuite menaçant : « on dit au régime : la chance vous a été donnée. Et vous avez traité de la chose politique, comme bon vous semble et vous avez échoué. On ne veut pas entrer avec vous dans le règlement de comptes, la confrontation » ( source TSA vendredi 24 mars 2017 ). Tous les ingrédients pour une confrontation entre les islamistes et le « pouvoir » sont réunis.
Et le sort de la Kabylie dans ce climat dangereux ?
La Kabylie en plus du sabotage économique qu’elle subit, de la politique d’extermination de sa Culture et de son Identité qu’elle tente de juguler tant bien que mal, des assassinats, de la répression, et de l’emprisonnement des Kabyles, est entraînée à son corps défendant vers les abîmes.
La Kabylie subit la gestion catastrophique et ruineuse d’un « pouvoir » qui veut la phagocyter et la détruire en la soumettant à l’idéologie arabo-islamique.
Les Kabyles éclairés tentent de maîtriser un tant soit peu leurs destin et leur devenir, mais jusqu’à quand pourront-ils résister à cette situation qui s’aggrave maintenant de jour en jour?
La Kabylie a payé un lourd tribut pour libérer ce pays finalement accaparé par un « pouvoir » arabo-islamique qui veut imposer son idéologie à la Kabylie. Actuellement elle subit non seulement les inconséquences de cette politique mais aussi les dangers d’une guerre civile qui pointe son nez.
Qu’en sera-t-il de la Kabylie si les islamistes prenaient le pouvoir eux qui ont déjà refusé, ne serait-ce que les miettes jetées d’une officialisation folklorique de la langue Berbère et non du Kabyle ?
Il faut rappeler que ces islamistes ont déjà juré de changer les habitudes vestimentaires et même alimentaires de ce pays appelé Algérie, une fois arrivés au pouvoir.
Sans jouer les alarmistes ni les Cassandres, il y a lieu de constater que la situation est très critique pour la Kabylie et les Kabyles et ce sur tous les plans et particulièrement sur la sécurité des biens et des personnes. Ce « pouvoir » ne veut pas lâcher sa proie et prépare même la relève avec ses enfants qui se sont déjà inscrits sur les listes électorales dont ils vont sortir bien sûr victorieux.
Avec ce constat amer , la seule issue possible pour sauver la Kabylie et les Kabyles c’est l’indépendance.
Non seulement notre indépendance est nécessaire pour prendre en main notre destin mais elle est vitale !
Ce « pouvoir » n’a jamais respecté, non seulement les Droits fondamentaux figurant dans sa « constitution » mais aussi les Conventions Internationales relatives aux Droits de l’homme et du citoyen qu’il viole au grand dam des institutions internationales et des ONG. Voir le cas du Dr Fekhar.
Et comme le notait déjà Gramsci pour l’Italie des années 20, annonciatrices du fascisme : « L’ancien se meurt, le nouveau ne parvient pas à voir le jour, dans ce clair-obscur surgissent les monstres. ». (l’Afrique maintenant – Collection « Hommes et Sociétés » ) .
La situation qui prévaut dans ce pays à la dérive appelé Algérie qui tourne à vide et dans le vide, où le monstre fasciste de l’idéologie arabo-islamique menace ce pays et le monde, il est impératif pour la Kabylie et les Kabyles de quitter ce pays qui coule inexorablement.
Menal Atqasi
SIWEL 271106 Mar 17