Aujourd’hui, interviewer un Kabyle qui défend son identité et son peuple, est devenu un crime pour le régime algérien.
Le journaliste Christophe Gleizes, avec qui j’ai échangé dans un cadre strictement professionnel, a été condamné dimanche dernier à 7 ans de prison ferme par l’Algérie pour avoir simplement fait son travail. Lui, journaliste sportif, et moi, président de la Fédération Kabyle de Football dont la sélection nationale a fièrement représenté la Kabylie à la Coupe du Monde des Peuples sans État (CONIFA) organisée à Londres en 2018.
De nombreux médias français et internationaux comme :
– Canal+ (Reportage d’Effet Papillon : https://youtu.be/Bzrh8KeunTU)
– L’Équipe (https://www.lequipe.fr/explore/wf58-football-kabylie/)
– CNN (https://edition.cnn.com/videos/world/2018/06/28/inside-africa-kabylia-footnall-algeria-conifa-world-cup-b.cnn)
– Le Monde (https://www.lemonde.fr/football/article/2018/06/06/samis-tamouls-barawanis-et-kabyles-ont-leur-coupe-du-monde-a-londres_5310560_1616938.html)
– Jeune Afrique (https://www.jeuneafrique.com/563941/societe/football-kabylie-darfour-somaliland-matabeleland-le-mondial-des-equipes-de-peuples-sans-etat)
entre autres, avaient couvert notre parcours. Est-ce que tous ces journalistes font, eux aussi, l’apologie du terrorisme, comme l’affirment les autorités algériennes ? Bien sûr que non. C’est une accusation aussi absurde que dangereuse.
Christophe Gleizes n’avait fait qu’exercer son métier, avec rigueur et respect. Nos échanges étaient toujours et strictement dans le cadre de sa mission journalistique qui est celle d’informer le grand public.
Nous faisons face aujourd’hui à un régime algérien qui agit exactement comme le régime des Mollahs de la République islamique d’Iran qui détient lui aussi deux autres citoyens français, Cécile Kohler et Jacques Paris, ils prennent en otage des écrivains, des artistes, des opposants, des intellectuels… et désormais des journalistes sportifs.
Assez d’excuses. Assez de silence. Il est temps de regarder la réalité en face et de changer de méthode, puisque médiatiser l’affaire (Sansal), l’Algérie condamne, ne pas médiatiser l’affaire (Gleizes), l’Algérie condamne quand même !
Le peuple kabyle subit chaque jour l’oppression d’une junte militaire qui a transformé la Kabylie en une prison à ciel ouvert.
Des centaines de Kabyles, simples citoyens lanceurs d’alerte, militants pacifiques, croupissent arbitrairement dans les geôles algériennes.
Le monde devrait enfin commencer à en prendre conscience. Il est temps d’agir.
Une conférence de presse est en cours de préparation pour démontrer, preuves à l’appui, que la condamnation de Christophe Gleizes est arbitraire.
Liberté pour Christophe Gleizes.
Liberté pour Boualem Sansal.
Liberté pour tous les prisonniers d’opinion.
Liberté pour tous les otages kabyles détenus en Algérie.
Aksel Ballabbaci
Paris, le 2 juillet 2025
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