TIZI WEZZU (SIWEL) — Ce 20 avril 2016, les trois grandes villes de la kabylie ont été le théâtre du triomphe resplendissant du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).
Cet éclatant plébiscite apporte la preuve irréfutable que c’est bien à travers le MAK que la Kabylie se reconnait.
Lors de son allocution sur la place Slimane Azem, le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib, s’exprime sur la marée humaine qui a choisi le camp du MAK pour arracher pacifiquement la libération de la Kabylie :
« Les marches d’aujourd’hui constituent un référendum d’autodétermination par lequel le peuple kabyle s’est prononcé en faveur de sa souveraineté » ; « Le peuple kabyle a choisi de lutter auprès de nous pour extirper le Peuple et la Nation Kabyle du joug colonial arabo-islamique incarné par l’Etat algérien »
Les manifestants ne répondent pas à la provocation et scandaient de plus belle « Kabylie indépendante ! Algérie coloniale !», ils entonnent "Ass n Tlelli", l’hymne national kabyle, ou des chansons de Matoub tel que "Sle3vitt ay avehri"… L’organisation et l’encadrement de la marche par les éléments du MAK a été franchement à la hauteur.
Bien peu d’organisations politiques, au vu des conditions qui sont celles du MAK, auraient pu gérer avec efficacité une telle marée humaine.
Le 20 avril à Tizi-Ouzou a été une véritable déferlante du MAK, emportant tout sur son passage. La presse algérienne s’affole, elle camoufle avec le RCD et parle de « marches du RCD et du MAK » mais il est difficile d’échapper à des vérités aussi éclatantes : Ce mercredi 20 avril 2016, les rues noires de monde de Tizi scandaient bien « Kabylie indépendante ». Bien sûr, il y a eu aussi la marche du RCD mais elle n’est en rien comparable à celle du MAK, que ce soit d’ailleurs à Tizi-Ouzou, à Vgayet ou à Tuvirett.
Rien qu’à elle seule, la marche de Tizi-Ouzou a drainé au minimum 100.000 manifestants. Arrivée à la fin de la marche, sur la place Slimane Azem, les autorités coloniales algériennes n’ont rien trouvé de mieux que de faire voler à basse altitude leur hélicoptère pour gâcher la sonorisation de la prise de parole des responsables du MAK et de leurs invités.
En effet, comme l’immense foule s’immobilisa naturellement pour écouter les différents intervenants, l’hélicoptère s’immobilisa aussi et à basse altitude… Le bruit du moteur, conjugué à celui provoqué par les rotors empêchaient les manifestants, notamment ceux situés à l’arrière de l’immense cercle d’entendre les orateurs dont la voix était pourtant amplifiée par un mégaphone.
Dans son allocution, le président du MAK Bouaziz Aït-Chebib, rappellera les motifs du soulèvement du peuple kabyle pour sa libération. Il mettra l’accent sur l’existence du peuple kabyle sur « cette terre depuis des milliers d’années ». Il rappellera que « La naissance de la Kabylie a précédé celle de l’Algérie de plusieurs milliers d’années », a martelé Bouaziz Aït-Chebib.
Parlant de la marée humaine qui a répondu favorablement à l’appel du MAK, le président du MAK estime que « Les marches d’aujourd’hui hui constituent un référendum d’autodétermination par lequel le peuple kabyle s’est prononcé en faveur de sa souveraineté » affirme-t-il haut et fort, « Nous n’avons besoin ni des USA, ni d’Israël, ni de la France ni du Maroc car nous avons le peuple kabyle avec nous et c’est suffisant pour libérer la Kabylie du colonialisme. Un peuple qui a enfanté Fadma n Summer, ccix Aheddad, Imache aAmer, Benai Oouali, Abane, Krim, Ait Ahmed, Amirouche, Bessaoud, Kamel Amzal, Djaout, Meqbel, Masin U Harun, Katya Benguana, Nabila Djahine, Matoub Lounès,les martyrs de 1963 et ceux de 2001, ne peut accepter la soumission, il va toujours dans le sens de sa libération et personne ne pourra l’arrêter».
Évoquant ensuite la date symbolique du 20 avril et tout ce qu’elle représente comme souffrance, engagement et sacrifices pour le peuple kabyle, le président du MAK dira que « La Kabylie a vécu deux printemps: le printemps amazigh éveilleur des consciences et le printemps noir qui a marqué la renaissance de la nation kabyle. » avant d’ajouter « Et aujourd’hui hui, c’est l’acte fondateur d’un troisième printemps : celui de la liberté du peule kabyle », sous un tonnerre d’applaudissements
Concernant la tragédie que vit le peuple M’zab, le Président du MAK rappellera à l’assistance le soutien « indéfectible du peuple kabyle au peuple frère du M’zab ». Bouaziz Ait-Chebib soulignera encore que le MAK « n’oubliera jamais leur ami et frère, Kamel Eddine Fekhar et ses camarades qui croupissent encore en prison ».
L’intervention de Bouaziz Aït-Chebib sera encore longue, longue, longue…Ses collaborateurs aussi prononceront une allocution pour cette circonstance. Notons enfin que le chanteur, originaire de Boumerdès, Saïd Kessas, a marché dans les rangs du MAK et a pris la parole pour exprimer son engagement en faveur de la liberté du peuple kabyle.
Une forte délégation des mozabites a été présente. Un représentant du MAM est intervenu pour saluer la fraternité entre le peuple du Mzab et le peuple kabyle.
A la fin de la manifestation, le chanteur Oulehlou qui a marché avec le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie a chanté, pour le plus grand bonheur des jeunes, ses plus belles et surtout plus emblématiques chansons ; tel que "Pouvoir Assassin" et "i tecveh la Kabylie"…
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SIWEL 211640 AVR 16