AGADIR (SIWEL) — Le Festival international du film amazigh (Finfa) d’Issni N’Ourgh s’est clôturé dimanche 9 octobre. A l’issue de cette manifestation, une Kabyle s’est vue attribuée le Grand prix de la 5e édition du festival.
« La langue de Zahra », d’une durée de 1h33 minutes a été tourné en France et dans plusieurs régions de la daïra d’Iferhounène en Kabylie, daïra d’origine de la réalisatrice. Il raconte le quotidien de la mère de Fatima.
Le jury du festival, présidé par le réalisateur français André Gazut, a annoncé que le choix a été fait par l’unanimité des membres du jury, ce qui est fait rare dans les festivals. Ont également concouru « Ahmed Oulkadi, un roi kabyle » de Djamel Ait Iftene et « Les Bergers du Djurjura » un court métrage de Farid Cherfaoui tourné dans la commune d’Ait Bouadou.
Pour rappel, ce festival qui s’est déroulé du 6 au 9 octobre a mis à l’honneur le cinéma amérindien avec la présence du réalisateur péruvien César Galindo. Un hommage particulier a été rendu au peuple libyen en lutte.
Sypnosis : « La Langue de Zahra »
Pourquoi n’évoque-t-on jamais la question de l’immigration à partir de la langue de l’immigré, celle du pays natal ? C’est particulièrement vrai pour les exilés kabyles pour qui, dans ces contreforts montagneux, la joute oratoire est un exercice courant. Relégués, dans l’immigration, au rang d’ouvriers et de femmes au foyer, à cause, notamment, de leur français boiteux, on imagine mal les orateurs qu’ils deviennent lorsqu’ils retournent dans leur langue.
2010 – Durée: 1 h 33 mn – HD • 16/9 – Couleur
Réalisation : Fatima Sissani. Auteur : Fatima Sissan. Image: Olga Widmer. Son : Olivier Crabbé. Montage: Anne Lacour. Production : 24 Images. Une co production : Le Mans Télévision.
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