BERLIN (SIWEL) — La députée de la gauche allemande « Die Linke » Ulla Jelpke a déploré jeudi la réponse du Gouvernement fédéral allemand suite à l’interpellation écrite sur la situation des droits de l’homme en Kabylie.
Elle a rappelé que lors des sessions de contrôle des Etats au sein de la commission des droits de l’homme l’ONU, l’Allemagne a soulevé le problème des forces de sécurité algériennes qui sont accusées de « pratiquer la torture et de procéder à des arrestations sans prévenir les parents des personnes concentrées ». Malgré cela, dit-elle, le Gouvernement fédéral allemand continue d’autoriser des programmes d’armement qui se chiffrent en milliards vers l’Algérie, tel celui de la construction de chars de transport de troupe.
« Ainsi le gouvernement viole ses propres principes régissant l´exportation des armes de guerre. », a-t-elle relevé.
Abordant la situation en Kabylie, Ulla Jelpke a affirmé que « bien que cette région soit sous domination militaire permanente et que des victimes civiles sont à déplorer régulièrement lors des opérations militaires, le Gouvernement fédéral allemand fait sien le point de vue du Gouvernement algérien : on ne peut pas parler de persécution et de préjudice particulier de la population kabyle ».
Visiblement, souligne-t-elle, le Gouvernement fédéral allemand n’a tiré aucune leçon du renversement par le peuple du potentat Ben Ali et du président Moubarek.
« En restant fidèle au régime de Bouteflika au pouvoir en Algérie, il dévoile que ses annonces de solidarité avec les printemps arabes ne sont que profession de foi du bout des lèvres. », conclu Ulla Jelpke.
Mardi dernier, le Gouvernement fédéral allemand a indiqué dans une réponse écrite au groupe de la gauche "De Linke" sur la situation en Kabylie que les tensions entre le Gouvernement central algérien et les organisations kabyles sont, depuis 2004, « visiblement réduites ».
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SIWEL 201523 OCT 11