LE CAIRE (SIWEL) — La situation en Égypte, minute par minute.
Un journaliste de l’AFP rapporte que des heurts ont lieu devant le ministère des Affaires étrangères au Caire.
Des sources médicales indiquent qu’un policier et un manifestant ont été tués mercredi dans des heurts au Caire.
Des témoins rapportent que des manifestants ont lancé des bouteilles incendiaires contre un bâtiment gouvernemental à Suez et mis le feu à une partie du bâtiment.
Selon ces témoins, des cocktails molotov ont aussi visé le siège, à Suez, du Parti national démocrate du président Hosni Moubarak.
La France appelle ses ressortissants à éviter les lieux de rassemblement en Égypte, où de nouveaux heurts se sont produits dans la journée entre forces de l’ordre et manifestants réclamant le départ du président Hosni Moubarak. Il convient d’« éviter les lieux de rassemblement, et de façon générale, de faire preuve de vigilance », souligne le ministère français des Affaires étrangères sur son site internet.
Des sources médicales affirment qu’au moins 70 personnes ont été blessées mercredi dans la ville portuaire de Suez, lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Parmi les blessés figurent 55 manifestants, dont certains touchés par des balles caoutchoutées et 15 policiers atteints par des jets de pierres lancées par les protestataires.
Le site Facebook assure qu’il n’a pas constaté de changement dans son trafic en Égypte alors que des informations font état d’une impossibilité de se connecter au site internet.
Sur Canal +, le ministre de la Défense Alain Juppé estime que l’Égypte est « très certainement un régime autoritaire », mais qu’il n’est pas question, pour la France, de se « substituer aux peuples eux-mêmes dans les décisions qu’ils prennent » dans leur pays.
Nouvel appel à manifester pour vendredi. Dans un message diffusé par SMS et sur Facebook, le « Mouvement du 6 avril » demande à ses sympathisants de « faire savoir à tout le monde que nous aurons des manifestations de masse vendredi, après la prière, partout en Égypte ».
Après l’Allemagne et les États-Unis, la Grande-Bretagne demande aux autorités égyptiennes « de tenir compte des préoccupations des manifestants et de respecter la liberté d’expression et de réunion ». « Toutes les parties doivent faire preuve de retenue et éviter la violence », souligne le ministre des Affaires étrangères, William Hague.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon invite les autorités égyptiennes à saisir l’opportunité des manifestations pour « s’intéresser aux problèmes légitimes du peuple ».
La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton demande à l’Égypte de ne pas perturber le fonctionnement des réseaux sociaux sur internet et appelle toutes les parties à faire preuve de « retenue ».
La Maison-Blanche appelle l’Égypte, un de ses proches alliés, à lever l’interdiction de manifester.
Selon les services de sécurité égyptiens, au moins 500 personnes ont été arrêtées ce mercredi après la décision des autorités d’interdire les manifestations qui se sont tenues notamment au Caire, mais aussi dans d’autres villes du pays.
Parmi les personnes arrêtées figurent environ 90 manifestants dans le secteur de la place Tahrir, dans le centre du Caire, et 121 membres de l’organisation islamiste des Frères musulmans, officiellement interdite, mais tolérée dans les faits, interpellés à Assiout, au sud de la capitale égyptienne.
Il est impossible de se connecter au site de socialisation Facebook en Égypte, alors que Twitter est toujours bloqué.
Malgré l’interdiction de manifester, des affrontements opposent des policiers et des manifestants dans le centre du Caire et dans la ville de Suez, à l’est de la capitale égyptienne, où 2 000 personnes se sont rassemblées.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle s’est dit « très inquiet » de la situation et appelle de Berlin « toutes les parties à la retenue » et à renoncer à la violence.
Pour la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, les manifestations en Égypte reflètent les aspirations de la population en faveur du « changement politique » et constituent un « signal » après les événements en Tunisie.
Des militants, très actifs auprès de jeunes via les réseaux sociaux sur internet, indiquent que des rassemblements pourraient avoir lieu à nouveau en province malgré l’interdiction du ministre de l’intérieur.
Dans un communiqué, la Maison-Blanche s’adresse au gouvernement égyptien. « Il a une occasion importante d’être sensible aux aspirations du peuple égyptien et de mener des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent améliorer sa vie et aider à la prospérité de l’Égypte ».
Dans son discours sur l’état de l’Union, Barack Obama affirmait quelques heures avant ce communiqué que « Les États-Unis d’Amérique sont solidaires des Tunisiens, et soutiennent les aspirations démocratiques de tous les peuples. »
Le président du Parlement européen Jerzy Buzek déclare souhaiter que les autorités égyptiennes entendent « les aspirations légitimes » de leurs citoyens et répondent à leurs revendications.
Un manifestant décède de ses blessures à Suez selon une source médicale.
Twitter est bloqué en Égypte, où il est inaccessible depuis mardi, alors que des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak au pouvoir depuis 30 ans.
Le ministère égyptien de l’Intérieur interdit toute nouvelle manifestation, après les rassemblements hostiles au régime qui ont rassemblé des milliers de personnes et fait trois morts mardi.
Le « Mouvement du 6 avril », un groupe de militants pro-démocratie à l’origine des manifestations de la veille, a annoncé dans la matinée qu’il appelait à de nouveaux rassemblements mercredi dans le centre du Caire.
« Aucun acte de provocation, rassemblement de protestation, marche ou manifestation ne sera permis », prévient donc le ministre de l’Intérieur.
swl
SIWEL 261921 JAN 11