AZAZGA (SIWEL) — Des militants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) viennent d’être agressés par une bande de « voyous » à Azazga. Ils étaient en train de coller des affiches appelant aux marches du 16 avril à Azazga et du 20 avril dans les 3 grandes villes de Kabylie pour commémorer le double printemps berbère de 1980 et noir de 2001.
Et d’ajouter : « Nous avons continué à faire notre travail en ignorant leurs provocations, et c’est à ce moment-là que les voyous sont passés à l’acte en nous agressant avec des armes blanches, nous avons eu la vie sauve grâce à la bravoure des citoyens qui nous ont aidé à les faire fuir »
Contacté par Siwel, Bouaziz Ait Chebib, le secrétaire national à l’organique du mouvement autonomiste avance que les agresseurs « sont des mercenaires du régime, ils étaient armés de couteaux et de bombes lacrymogènes, ils ont attaqué sauvagement nos militants qui n’avaient dans leurs mains que des affiches pour 16 avril à Azazga et le 20 avril dans les 3 grandes villes de Kabylie, un bidon de colle et des pinceaux à colle »
Le responsable du MAK a affirmé qu’une délégation de ce mouvement se déplacera à Azazga dès mardi matin pour, a-t-il dit, « avertir les services de sécurité contre ces dérapages ».
Joints par téléphone, des citoyens d’Azazga qui avaient été témoins de cette agression ont dit toute leur indignation et leur colère contre ces voyous qui portent atteinte à l’honneur de la ville. Ils réaffirment leur solidarité avec le MAK et le Gouvernement Provisoire Kabyle et se disent prêts à coller eux-mêmes les affiches.
Durant les émeutes du Printemps noir de 2001 où il y a eu près de 128 morts et plus de 6000 blessés sur tout le territoire de la Kabylie, les citoyens d’Azazga, située à quelques 36 km à l’est de Tizi Ouzou, avaient fermé et fini par détruire la caserne de la Gendarmerie après un an de mise en quarantaine totale des 100 fonctionnaires (sans eau et sans électricité).
C’est à Azazga que l’un des 7 martyrs du printemps noir, Kamel Irchen s’est distingué en écrivant de ses mains ensanglantées le mot “liberté” sur un mur avant de succomber à ses blessures.
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SIWEL 112101 AVR 11