DRAA EL MIZAN (SIWEL) — Le tribunal de Draâ El-Mizan, à 48 Km au sud de Tizi-Ouzou, a finalement programmé le procès des assassins présumés du jeune Chaibet Hocine, victime du printemps noir, après plusieurs reports.
Les quatre gardes communaux, présumés assassins, ont crié leur innocence et n’avoir que tiré des tirs de sommation, mais les témoins au nombre de deux, les ont désignés du doigt. « Si c’était des tirs de sommation, comment expliquer que le jeune Hocine était alors touché par balle alors qu’il était à 200 mètres de la caserne des gardes communaux », s’est interrogé l’un d’eux.
Le procureur a requis à l’encontre de ces gardes communaux deux ans de prison ferme assortis de 20.000 dinars d’amende (200 euros).
Aussi bien l’avocat que la famille du défunt n’étaient pas satisfaits de ce procès. Les deux parties demandent d’abord une reconstitution des faits et ensuite passer l’affaire en criminelle. « C’est un procès bâclé, un point c’est tout », nous a déclaré le frère de la victime. Le verdict final sera prononcé le quatorze novembre par la même instance judiciaire.
Hocine Chaibet a été tué le 26 avril 2001 à Ait Yahia Moussa (Draa El Mizan) par un milicien de la garde communale. Selon le témoignage de sa famille, le père de la victime avait été également tué par l’un des miliciens en 1996.
Les événements du printemps noir 2001-2003 ont fait plus de 120 morts et 5.000 blessés parmi les manifestants en Kabylie, exécutés principalement par les forces de la gendarmerie.
Aucun responsable n’a été jugé mis à part l’assassin du premier martyrs de la révolte Guermah Massinissa, tué par un gendarme à l’intérieur d’une bridage à Ath Douala le 18 avril 2001. Le gendarme a été condamné à deux ans de prison le 17 avril 2003 et libéré car il était en détention préventive depuis la date du meurtre.
ag
SIWEL 020010 NOV 11