MARAGHNA (SIWEL) — « Ameziane Mehenni, assassiné à Paris le 19 juin 2004 fut un militant exemplaire ». C’est en ces termes que les présents ont témoigné, ce matin, à Maraghna, où le 8e anniversaire de l’assassinat d’Ameziane Mehenni a eu lieu.
Plusieurs autres gerbes ont été déposées pour fleurir la tombe du défunt par plusieurs amis du défunt, à l’image du jeune artiste Zayen. Madjid Tigziri, Mourad Sadi, Mayzin, les élus du RCD de la commune, ont tour à tour déposé plusieurs autres gerbes.
Lors de la prise de parole, un membre de l’Association culturelle Tanekra et membre du comité de village a rendu un vibrant hommage au défunt et à son père, avant de remercier les présents qui, selon ses dires « ont honoré la famille et le village Maraghna ».
Lors de la prise de parole, le chef du bureau du RCD, un élu de ce parti à la municipalité ont rendu hommage au défunt. A souligner la présence d’une délégation de militants du FFS à la célébration.
Dans son message, Ferhat Mehenni, père du défunt et président du GPK, est revenu sur l’épisode de l’assassinat de son fils aîné et le lien entre cet acte ignoble et le projet prôné par le MAK, ensuite par le GPK.
Par ailleurs, M. Mehenni a assuré que son engagement à défendre l’autodétermination du peuple Kabyle « ne sera travestie par une quelconque autre menace », en insistant, au passage, que la plainte déposée pour assassinat est restée sans suite.
De son coté, Bouaziz Ait Chebib, président du MAK a insisté sur la justesse du combat que menait Ameziane. « Il a écrit une page en or dans l’histoire de la Kabylie », a-t-il dit.
Le président du MAK a, dans un témoignage sur le défunt, retracé la vie du jeune militant, depuis son enfance où il accompagnait la délégation qui rendait visite aux détenus kabyles dans les geôles du pouvoir durant les années 70 et 80. Et d’évoquer ses activités à la Coordination des lycéens amazighs qu’Ameziane a mis sur pied durant le boycott scolaire.
Sur ce point, M. Ait Chebib a indiqué que le boycott est un acte fondateur du peuple kabyle et que M. Ferhat Mehenni, l’artisan du combat, peut en tirer les honneurs.
Par ailleurs, il a évoqué l’affaire de son assassinat ou il met en exergue « l’objectif recherché par cet acte », en désignant, sans ambages, le pouvoir algérien comme le seul et l’unique responsable de ce meurtre que la Justice française « veut camoufler ».
Après deux heures sous un soleil de plomb pour rendre hommage au martyr de la Kabylie, la foule est invitée à un couscous kabyle.
A signaler la présence de journalistes et militants Basques.
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SIWEL 222048 JUIN12