MARSEILLE (SIWEL) — Dans un message dressé à la Kabylie, via Siwel, Salima Aït Mohamed, intellectuelle et écrivaine kabyle, souligne que malgré les pressions qu’elle subit, elle ne renoncera jamais à ses convictions. Restée attacher à sa Kabylie, Salima Aït Mohamed dit que nos territoires naturels, si authentiques et si ancestraux nous sont quasiment interdits. Nous reproduisons intégralement son message.
Je n’ai hélas obtenu aucune satisfaction des démarches entreprises pour faire reconnaître les préjudices subis. Plus grave, les nuisances persistent, faisant obstacle à mon écriture et à ma création. Cependant, souvenons-nous de toux ceux qui ont tenté de censurer ou d’inquiéter de braves militants. Ils ont fini par affronter un jour ou l’autre, leurs méprisables traces.
Mes convictions qui s’enracinent dans le courage et la dignité feront, que je ne renoncerai jamais à mes combats, ni mes opinions. Car, je les crois justes et porteuses d’espérance pour la terre qui nous a vus grandir puis partir, le cœur endolori. Ma persévérance est ici renouvelée, ainsi que ma ténacité.
Nous avons, mes frères mes sœurs, la même peine à exister avec notre différence culturelle, en territoire d’exil et d’adoption, tandis que nos territoires naturels, si authentiques et si ancestraux nous sont quasiment interdits.
Nous avons, mes sœurs et mes frères, tant à accomplir pour préserver notre patrimoine et notre culture et les porter au-delà des frontières, convaincue qu’ils relèvent de l’universalisme et de l’humanisme. Je vous assure, quant à moi, de mon dévouement à nos valeurs et à nos espoirs.
Et à la proche de la très honorable fête de YENNAYER, je saisis l’occasion qui m’est donnée pour souhaiter à tous les Kabyles, à tous les Berbères, une année de succès et de paix, en ayant une pensée fidèlement affectueuse à notre vaillante Kabylie.
Mennagh i yal yiwen afud i gerrzen.
Assugaz ameggaz a yatmaten !
Salima Aït Mohamed
SIWEL 041340 JAN13