MIZRANA (SIWEL) — Arrêtez le massacre de la forêt de Mizrana ! Qu’est ce que vous attendez pour rompre avec vos vielles méthodes de gestion et de gouvernance ! Pourquoi ce déséquilibre de l’écosystème en Kabylie ? Vous aurez à assumer vos responsabilités ! Tels sont les mots d’ordre que s’est fixée la coordination des comités inter villages pour le rejet de l’implantation d’une méga décharge au sein de leur localité. Il s’agit d’un immense projet d’implantation d’une décharge sur le site de la forêt de Mizrana, un crime contre l’écosystème qui ne semble pas perturber les autorités locales qui persistent à se murer dans un silence des plus méprisants vis à vis des inquiétudes des populations locales représentées par la coordination intrevillage dans cette sordide affaire d’immense décharge à Mizrana.
La semaine dernière, le 09 février, une délégation des comités inter villages avait rendu visite au chef de daïra de Tigzirt pour s’enquérir de la situation préoccupante qui prévaut dans leur région mais également en vue d’avoir les réponses des différents responsables suite à leur demande pour la délocalisation du centre d’enfouissement technique (CET) érigé dans leur localité, c’est-à-dire au cœur de la splendide forêt de Mizrana, en Kabylie maritime, mais en vain, la situation est restée telle qu’elle. Rein n’a filtré et aucune réponse n’a été donnée à ce jour.
En effet, les autorités locales ont été averties du refus des populations locales, un refus qui leur a été notifié par des déclarations arguant le rejet catégorique de la mise en place de la méga décharge au niveau de leur région. «Depuis une semaine, nous attendons qu’on nous réponde en vue de mettre fin à ce calvaire des plus étouffants. Apparemment, ils n’abdiquent pas et ne cessent de rompre avec leurs vielles méthode de gestion et de gouvernance», « Aujourd’hui, nous sommes décidés à savoir l’avis des responsables; mais apparemment, ils n’osent pas remettre les pendules et encore moins chercher une solution acceptable à l’enfouissement de leurs déchets. Qu’ils assument pleinement leur responsabilité aunt aux conséquences et aux répercutions qu’engendrera cette situation catastrophique! » Déclare un des membres de la coordination inter village.
Un autre membre de la coordination enchaine sur les propos de son voisin, «Le dernier appel leur a été lancé ! Dorénavant, nous entreprendrons d’autres démarches qui seront d’envergure ou alors nous passerons à l’action de terrain pour aboutir à nos aspirations et stopper la mise en place de cette décharge». Un troisième membre de la délégation des comités inter villages nous précise : « Mizrana, est un milieu naturel oxygénant qui est sensé bénéficier de l’entretien, voire de la protection, des autorités locales ! Au lieu de cela, cet espace vital est livré au saccage et au pillage sans vergogne de détracteurs ignorants qui n’ont aucune notion de l’écosystème ou de la nécessaire protection des forêts». Aujourd’hui, poursuit-il « sur 80 kms d’hectares, il ne reste qplus u’une dizaine d’hectare non exploitée, éparse çà et là ! Qu’attendent t-ils pour revoir le choix honteux de ce terrain et délocaliser cette méga décharge qu’ils nomment pompeusement "centre d’enfouissement" ».
Très en colère contre les pouvoir public accusés de grave négligence et d’incompétence, notre interlocuteur nous dira : «Aujourd’hui, plus que jamais, nous réaffirmons notre rejet du choix de ce terrain qui conviendrait à tout sauf à une décharge sous l’emballage infâme de la marque d’enfouissement technique. Un concept mensonger d’ailleurs remis en cause par ses propres inventeurs». Ajouté à cela, les membres de la coordination inter village nous indiquent qu’une réunion des comités de villages se tiendra dans les prochains jours pour décider et prendre à l’unanimité les mesures qui s’imposent afin de mettre un terme à ce projet et renvoyer à l’expéditeur leur scandaleuse décharge dans une zone qui aurait dû bénéficier d’une protection environnementale de la part des autorités locales. Mais au lieu de cela, les autorités de Tigzirt, font la sourde oreille et persistent à maintenir ce projet qui constitue un véritable danger pour l’équilibre de l’écosystème en Kabylie. Toujours est-il que les citoyens sont décidés à protéger leur environnement, y compris en empêchant la réalisation de ce projet de décharge.
Affaire à suivre…
nb,
SIWEL 181438 FEV 13