KIDAL (SIWEL) — A la suite de la Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO relative au désarmement du Mouvement touareg de l’Azawad, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) vient de rendre public une déclaration dans laquelle il «rejette catégoriquement toute déclaration faisant de son désarmement un préalable à sa participation au processus de négociation» et se questionne légitimement sur les «motivation particulière justifiant l’exigence du désarmement du MNLA avant les négociations» tout en restant convaincu que«ce sont ses seules forces armées qui protègent et sécurisent les populations de l’Azawad partout où elles sont présentes»
Le MNLA s’estime donc «en droit, et même en devoir » de se questionner sur les «motivations particulières justifiant l’exigence du désarmement du MNLA avant les négociations ». Il estime par ailleurs que toutes les «concessions déjà consenties par le MNLA, constituent raisonnablement un maximum, d’autant plus qu’aucune concession de la partie malienne n’est à ce jour enregistrée » et constate que ces mêmes concessions «sont exploitées comme une « progression à petits pas » vers son désarmement n’ayant aucune autre finalité que sa destruction ce qui replacerait, d’office, et sans aucune défense, la population de l’Azawad à la merci des autorités maliennes, dont nous avons, encore une fois, un aperçu du traitement inhumain qu’ils lui ont toujours réservé». En conséquence, le MNLA déclare «rejeter catégoriquement toute déclaration faisant de son désarmement un préalable à sa participation au processus de négociation».
Le MNLA reste convaincu que «ce sont ses seules forces armées qui protègent et sécurisent les populations de l’Azawad partout où elles sont présentes» et se déclare stupéfait que la communauté internationale et la CEDEAO se fient à l’armée malienne.
S’adressant à la communauté internationale Le MNLA demande s’il est «normal que des violences, des exactions et des crimes soient librement commis par une armée bénéficiant d’un soutien international, dont celui de la CEDEAO, sur des populations civiles sans défenses en raison de leur seule couleur de peau ou de leur seule appartenance communautaire» et rappelle que «les mêmes causes engendrent invariablement les mêmes effets et donc les mêmes conséquences» et que «le massacre des populations civiles a toujours été la réponse invariable des autorités maliennes à la problématique de l’Azawad»
La déclaration se termine par un «appel à la raison» qui interpelle la CEDEAO et la Communauté Internationale afin «d’exercer des pressions sur les autorités maliennes pour qu’elles s’engagent réellement et sincèrement dans la recherche d’une solution politique définitive, par le dialogue, au conflit qui oppose le MNLA aux autorités maliennes» en concluant par un appel pressant au secrétaire Général des nations Unies pour «accélérer la mise en place et le déploiement d’une force de maintien de la paix afin d’arrêter définitivement les violations des droits humains» et de «garantir la sécurité et la stabilité du territoire de l’Azawad»
nbb,
SIWEL 061801 MARS 13
En pièce jointe le communiqué du MNLA