TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) organise un rassemblement pacifique dimanche 10 mars 2013 à 11h à la Place de l’Ancienne Mairie, à Tizi-Ouzou, « pour protéger les libertés publiques arrachées de hautes luttes parfois aux sacrifices suprêmes par des générations de militants des années durant par la Kabylie.

 

10 mars 1980 - 10 mars 2013 : Rassemblement du MAK à Tizi-Ouzou
Continuant sur sa lancée jamais démentie depuis sa création en 2001, le mouvement autonomiste kabyle agit notamment pour que le peuple kabyle se réapproprie son Histoire, commémorant toutes les dates clés de tous les évènements dont le décor était la Kabylie ou dont les acteurs furent des Kabyles.

Ainsi, cette fois, les citoyens de la Kabylie sont appelés à rejoindre le Rassemblement pacifique qui sera organisé par le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) à l’occasion du 10 Mars à la Place de l’Ancienne Mairie à Tizi-Ouzou,

L’objectif de ce rassemblement est de dénoncer les pratiques de répression insidieuse que pratique le Pouvoir algérien en Kabylie et protéger les libertés publiques arrachées de hautes luttes parfois aux sacrifices suprêmes par des générations de militants (es) des années durant par la Kabylie.

Le 10 Mars 1980, constitue un repère symbolique de plus dans le long combat des militants(es) amazighs de la Kabylie et un acte de rupture avec le pouvoir anti-amazigh d’Alger qui avait interdit une Conférence que devait donner l’écrivain kabyle Mouloud Mammeri sur « la poésie kabyle ancienne » à l’Université de Tizi-Ouzou. Cette interdiction était un évènement initiateur et fondateur du Printemps Berbère 1980.

wbw
SIWEL 100051 MARS 13

10 mars 1980 - 10 mars 2013 : Rassemblement du MAK à Tizi-Ouzou
Communiqué du MAK / Conseil régional de Tizi-Ouzou :

MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN

CONSEIL RÉGIONAL DE TIZI OUZOU

Le 10 mars 1980, le régime raciste d’Alger avait interdit à Mouloud Mammeri d’animer une conférence sur les poèmes kabyles anciens à l’université de Tizi Ouzou. ça fut la goûte qui a fait déborder le vase et c’est à la suite de cette révélatrice interdiction que toute la Kabylie s’est soulevée comme un seul homme afin d’affirmer son identité et arracher ses droits légitimes de reconnaissance linguistique, culturelle sur une terre ancestrale qu’elle a libérée du colonialisme français au prix de lourds sacrifices.

33 ans après cette interdiction, et ce déni d’existence mais cette fois algérien, la Kabylie vit encore au rythme de la répression et de l’oppression. Le régime raciste d’Alger redouble de férocité face à la contestation sociale. Après l’interdiction des marches du MAK , il passe à un autre pallier de la répression qui consiste à violer le droit de grève soi-disant garanti par la pseudo-constitution algérienne.

Le MAK, dans le cadre de la célébration du 33ème anniversaire du printemps amazigh et la commémoration du printemps noir, entame ses activités politiques par un rassemblement populaire le 10 Mars à Tizi Ouzou devant l’ancienne mairie, à partir de 11h :

· Contre la répression
· Pour la réappropriation des espaces de liberté confisqués par le régime à travers l’interdiction des manifestations et la violation du droit de grève.
– Pour l’autodétermination de la Kabylie.
– Pour la reconnaissance des revendications de l’Azawad .
– Non au néocolonialisme.

Tizi Ouzou, le 16 février 2013

Pour le Conseil

Djafar Khennane, président

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