ALGER (SIWEL) — Nous ne serons donc jamais au bout de nos stupéfactions ! Estimons-nous vaincus quand il est question de la course au burlesque, la clique d’Alger est définitivement championne incontestée des coups montés, du ridicule et des arnaques grandeur nature. Leur talent n’a jamais été autant dupliqué, misérablement, contre le peuple noble de Kabylie depuis l’avènement du mouvement autonomiste kabyle MAK et la proclamation du gouvernement libérateur kabyle GPK.
Deux journées de suite, le Dimanche et le Lundi 14 et 15 Avril que les braves transporteurs des bus inter-willaya, reliant Tizi-Ouzou à Alger sont en grève après un verdict grotesque à l’image de ses commanditaires, une décision qui en étonnera plus d’un et qui nous laisse nous interroger et quémander jusqu’où cette junte ira pour faire preuve de sa lâcheté face à tout ce qui est kabyle.
Hier matin déjà les bus de Tizi-Ouzou étaient priés de ne pas entrer à la gare de Caroubier (Kherouba pour les algérianistes) et le guichet réservé pour les voyageurs à destination de Tizi-Ouzou était déserté. Les voyageurs étaient laissés à même le trottoir à 500m du portail de la gare et ceux à destination de Tizi-Ouzou étaient soit victimes de chauffeurs de taxis profiteurs qui faisaient monter le prix des places à 1000 DA place pour les plus charitables, des fraudeurs sans scrupules qui interceptaient les jeunes femmes et les vieux en leur proposant des courses à des prix pharamineux. Restaient les plus jeunes et robustes, ils courraient intercepter les bus arrivés de Tizi-Ouzou et montaient à bord avant que ces derniers ne redémarrent vides sur le chemin du retour à la capitale du Djurdjura.
Aujourd’hui, même scénario, mêmes scènes, et mêmes têtes à la gare. Nos questions restaient toujours sans réponses, tout le monde avait l’air de ne rien savoir, tout le monde faisait mine d’innocence, une seule phrase était sur la bouche de tout les employés de la gare routière « Les transporteurs de Tizi-Ouzou font grève ». Bien le « merci » pour la réponse mais ce que l’on voulait savoir c’était pourquoi ? Nous allions le découvrir mais détrompez-vous, pas auprès de ces fonctionnaires de la dictature.
Nous avions intercepté un bus kabyle de Tizi-Ouzou qui venait de s’arrêter, nous montâmes à bord et il démarra avec 6 personnes seulement et en cours de route nous questionnâmes le receveur sur la raison de la grève et de toutes ces manœuvres, nous n’allions pas croire ce qu’il allait nous répondre mais nous allons vous rapporter son explication entière, le jeune homme, gentiment répondit à nos interrogations : « Après l’augmentation des prix du transport, nous avions fait grève et on ne nous a pas entendu, les gens ne nous ont pas donné la main, ils continuaient à suivre l’inflation à se demander si c’était nous, transporteurs, qui perdraient dans l’augmentation des prix des transport ou bien eux !
Nous avions fait grève pour eux, et après cette épreuve là et l’imposition de la feuille de route à tout les transporteurs obligeant ainsi tout les voyageurs à payer leurs places au niveau de la gare, décision mise en œuvre à Vgayet mais qui ne tardera pas à se généraliser, maintenant c’est le bouquet, ils imposent aux voyageurs de réserver leurs billets de bus des journées à l’avance avant de prendre le bus, sans prendre compte du nombre de voyageurs qui prennent la route entre la Capitale algérienne et la capitale kabyle et sans tenir compte des contraintes diverses qui peuvent empêcher les voyageurs d’être à l’heure du départ de leur bus. Nous espérons que cette fois-ci les kabyles comprendront le problème et se solidariseront avec nous car nous agissons ainsi pour eux et je ne doute pas qu’avec leur aide on finira par triompher et faire annuler cette injuste manipulation».
Sur ce nous restâmes bouches-bée et la voie est bel et bien ouverte aux questionnements : Serait-ce une autre stratégie mesquine du pouvoir pour contrôler les identités des kabyles se rendant sur Alger ? Serait-ce une autre attaque envers le MAK et le GPK ? Une provocation gamine ? Serait-ce un mépris vis-à-vis de ce peuple kabyle (Un peuple acteur et façonneur de la révolution algérienne, une révolution avortée entre les mains de panarabistes -chirurgiens-) ? En tout cas ne vous étonnez pas si après cela le clan d’Oujda vous exige le passeport et le visa algérois pour vous rendre au travail, voir vos proches ou encore flemmarder sur la capitale de l’inculture arabo-baathiste !
S.D
SIWEL 16 1747 AVR13