SOUAMA (SIWEL) — Le régime algérien, à travers ses relais locaux, investi dans la construction de mosquée gigantesques dans les localités kabyles pendant que le développement économique, culturel et scientifique est soigneusement écarté. Ainsi, pour le régime raciste algérien, en Kabylie, ce dont a besoin la Kabylie, ce n’est nullement d’école, d’entreprises, le Lycée, de centre de santé ou de bibliothèque mais bel et bien de mosquées financées à coups de milliards. L’investissement du régime algérien en Kabylie se résume à la délocalisation du terrorisme islamiste, à l’installation des « repentis » en territoire kabyle, à l’encadrement et au financement du salafisme…un groupe de citoyens, offusqués par l’investissement de deux milliards de dinars dans la construction d’une gigantesque mosquée qui n’a aucune utilité dans la mesure où chacun des 9 villages de la localité dispose de sa propre mosquée de village. En revanche, tous les services publics sont dans un état de déliquescence programmée. Ci-après la lettre des citoyens de Souama
MOSQUÉE : 2 MILLIARDS,
DÉVELOPPEMENT LOCAL : NÉANT
Après voir usé de salafisme, de clientélisme, de chantage, de pression et de charlatanisme, l’équipe municipale de Souama dirigée par M. Boukhtouche vient de franchir un cap dangereux
Aiguillonné et encouragé par une impunité manifeste malgré les diverses protestations citoyennes, rendues publiques, le maire et son équipe viennent de décider en catimini de la construction de la plus grande mosquée en Kabylie pour faire écho à celle de Bouteflika à Alger.
Cette construction n’a fait l’objet d’aucune enquête de commodo et incommodo.
Pour le commun des citoyens de Souama, elle n’a pas raison d’être dans la mesure où chacun des 9 villages qui composent l’APC a une mosquée.
Elle est estimée à 2 milliards.
Elle est financée non par des dons mais par une subvention publique normalement destinée à des projets d’intérêt général au bénéfice des contribuables.
Elle serait érigée en plein centre du Chef-lieu de la commune.
Les riverains dénoncent déjà l’implantation d’un nid d’intégristes musulmans destiné à recevoir des ennemis qui ont pour objectif de détruire la sécularité de la Kabylie et la volonté de son peuple à se prémunir des ténèbres du salafisme.
Où en est en ce moment la commune de Souama au plan développement ?
Réponses :
– infrastructure routière lamentable.
– l’alimentation en eau potable est un cauchemar permanent. En denier lieu et devant le manque de réaction des l’ADE, les citoyens ont décidé de refuser de payer les factures d’air comprimé délivrées par cet organisme.
– il y a une bâtisse qui porte le nom de polyclinique mais qui n’assure aucune prise en charge réelle des malades. La moindre des urgences ( en particulier les accouchements) sont dirigés vers l’hôpital d’Azazga très surchargé par ailleurs.
– A Iger n Yedmimen, l’école primaire reste toujours sans cantine.
– A Bouatba, la jeunesse réclame à cor et à cri depuis des années, un lieu de rencontre et d’échange (Maison de Jeunes) pour pouvoir aspirer à construire un projet d’avenir.
– Dans le chef-lieu de la commune, les tuyaux d’acheminement de gaz sont enterrés avec l’espoir de voir l’alimentation de cette énergie devenir réalité pour les citoyens.
– Le village Tajelt dont la route a été dévastée suite à un éboulement de terrain reste isolé depuis 3 ans.
– Le village Ighallen attend depuis de longues années une annexe d’école primaire pour soulager la navette quotidienne de 5 km de ses jeunes enfants.
– A At Zellal, le mouvement associatif, très actif et prenant est mis en déréliction par le Maire et ses sbires qui l’ont livré sans vergogne à l’arbitraire de la police et de ses dérivés prolifiques dans la région.
Manifestement, les préoccupations de M. le Maire et de son équipe sont aux antipodes des aspirations citoyennes.
Souama, comme la plupart des communes de Kabylie ne peut pas se permettre l’excentricité d’ériger un édifice religieux que personne ne réclame et qu’aucune raison, ni spirituelle, ni économique et encore moins religieuse ne justifie.
Le plus déplorable est cependant le silence de ce qui est censé être l’opposition. Ce manque de réaction est en passe d’être considéré comme de la complicité passive à une entreprise de dénaturation de la société kabyle.
Des citoyens de Souama ont eu par le passé à s’exprimer à plusieurs reprises, faute de mieux, dans les médias de l’Internet et leurs doléances ont reçu un accueil très encourageant.
Devant les dérives récurrentes et le mépris de la population de la part du maire et de son équipe, nous lançons un appel aux comités des villages, aux intellectuels et aux militants kabyles pour exprimer leur désapprobation de cette politique dévastatrice de notre région et à s’opposer par tous les moyens à leur portée pour stopper la construction de cette mosquée dont la finalité n’est autre que d’être une tête de pont stratégique d’un ennemi décidé à défigurer la Kabylie et installer une insécurité permanente comme c’est le cas au bidonville de Zerzara sur la route nationale entre Irdjen et Larva n At Yiraten.
Souama, le 14 octobre 2013
Un groupe de citoyen
SIWEL 151302 OCT 13