PARIS (SIWEL) — S’exprimant sur les ondes de France Inter, dans la matinée du 13 janvier dernier, le Maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, s’est dit « fier de la Tunisie » et y a évoqué les tunisiens « fiers de leur identité arabe et musulmane ». M. Delanoë écartait ainsi, par complaisance et non par ignorance, les quelques milliers d’année de civilisation amazighe qui ont façonné la Tunisie, comme tout le reste de l’Afrique du Nord, l’antique Numidie, cette vieille Berbérie qui n’a jamais connu la paix chez elle, tant elle attisait et attise encore les appétits les plus féroce d’Orient comme d’occident.

 

Et comme un malheur ne vient jamais seul, le soir-même de cette ahurissante déclaration qui faisait l’impasse sur les amazighs de Tunisie, M. Delanoë organisait le nouvel an Amazigh, Yennayer 2964 dans les salons de la mairie du XVIème. Et là, pour la seconde fois de la journée, à l’occasion de Yennayer, jour emblématique de la renaissance amazighe, une seconde humiliation été infligée aux amazighs.

En effet, après que M. Delanoë se soit dit fier de la nouvelle Tunisie et des tunisiens qui se montrent « fiers de leur identité arabe et musulmane » pendant qu’ils occultent la langue, la culture et l’identité Amazighe, il a organisé une cérémonie pour le nouvel an amazighe dans lequel un hommage a été rendu aux ambassadeurs d’Algérie, du Mali et du Maroc.…Eux qui assassinent depuis 50 ans les Amazighs de l’Azawad, de Kabylie, du Mzab, du Rif et du Moyen Atlas. Tous les Etats postcoloniaux d’Afrique du Nord et d’Afrique sub-saharienne pratiquent une politique d’éradication des amazighs, cela n’est pourtant plus un secret pour personne.

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SIWEL 291655 JANV 14

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