TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, a condamné dimanche l’humiliation qu’a subie un citoyen kabyle à l’intérieur d’un commissariat de police du 4e arrondissement de la ville de Tizi-Ouzou.
Le MAK a rappelé que « ce n’est pas la première fois qu’un tel traitement est réservé aux jeunes kabyles par les forces de répression que le régime d’Alger envoie pour briser l’élan de contestation quotidien que connaît la Kabylie. Humiliations, insultes et autres atteintes à la dignité de nos concitoyens, sont le lot quotidien de nos jeunes lorsque ceux-ci viennent à être interpellés lors de manifestations publiques, et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie ; indépendance à laquelle la Kabylie avait tout donné. 50 ans plus tard, la haine du Kabyle est si forte que la Kabylie n’a pas d’autre choix que de recourir à son droit légitime à l’autodétermination ».
Par ailleurs, le MAK tient l’opinion nationale et internationale à témoin « devant les conséquences tragiques qui pourront résulter de cette politique criminelle en Kabylie et dont il tient le pouvoir en place pour responsable ».
Le MAK rappelle que « de « bavures militaires » en « bavures policières » qui restent toutes impunies, la Kabylie est bafouée quotidiennement dans ses droits élémentaires ».
Il ajoute qu’« au lieu de protéger les citoyens et leurs biens contre les malfaiteurs, et les islamistes armés, les services de sécurité algériens sèment la terreur en se comportant comme une force d’occupation. Cette situation, ne fait que renforcer notre détermination à arracher un référendum d’autodétermination pour la Kabylie, ultime chance pour la sauvegarde de la Kabylie en tant que peuple et nation », soutient le MAK, réitérant son appel au rejet des élections législatives que « seuls les clients du pouvoir criminel prendront part à la distribution des quotas de députés ».
En définitive, le MAK fait sienne cette revendication de juger les policiers qui se rendront coupables d’exactions et de violations des droits humains en Kabylie.
Enfin le MAK a promis qu’« un jour ou l’autre, il aura à juger les éléments des forces de répressions, ainsi que leurs commanditaires coupables des crimes lors du Printemps noir 2001, où 128 jeunes kabyles avaient trouvé la mort sous les balles assassines des gendarmes et autres policiers du pouvoir algérien ».
Jeudi dernier, Kherbache Mustapha, officier de police au 4ème arrondissement de la ville de Tizi-Ouzou, âgé de 35 ans et originaire de Constantine, a procédé à l’interpellation d’un jeune habitant de la cité 2000. Dans les locaux du commissariat, il aurait porté de manière grave à la dignité du jeune interpelé en lui caressant le visage avec son sexe. Des émeutes ont aussitôt éclatées dans les différents quartiers de la ville
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SIWEL 251510 MAR 12