PARIS (SIWEL) — Le Gouvernement provisoire kabyle a, par un communiqué de son porte parole, appelé à la solidarité kabyle pour parer aux dangers que posent le glissement de terrain survenu il y a une semaine dans la commune d’Illilten perchée à plus de 800 mètres d’altitude au coeur des montagnes du Djurdjura à l’extrême Sud-Est de Tizi-Ouzou.
Moins de 24 heures plus tard, les crues et les coulées de boue ont atteint le village d’At Aissa Ouyahia. Des quantités énormes d’argiles, des milliers de mètres cubes d’eau continuent de dévorer arbres, champs et passerelles sur leurs passages. Actuellement c’est le village Azrou et le chef-lieu de la commune qui sont menacés. D’aucuns avancent l’idée d’évacuer les populations vers d’autres communes. Au lieu de déclarer la commune comme zone sinistrée, les autorités ne font rien. » lit-on dans le communiqué du porte-parole du gouvernement publié aujourd’hui sur le site officiel de l’Anavad
« Pour ce fait inédit en Kabylie, et devant le refus du pouvoir algérien de venir en aide aux Kabyles, encore une fois, seule la solidarité kabyle est à même de sauver des vies humaines.
A cet effet, l’Anavad appelle à la solidarité
1) financière via le Fonds National de Solidarité Kabyle et
2) matérielle et humaine par la mobilisation citoyenne pour l’accueil des réfugiés. » a-t-il conclu.
Alors que des tonnes de boue étaient entrain de se déverser les habitants du village Ath Aissa Ouyahia, se sont mobilisés mercredi sans succès pour rétablir l’eau courante suite aux dommages causés aux conduites d’eau allimentant le village.
Selon le récit présenté par le maire d’Illilten M. Azzoug Ouramdane, ce sont les fortes chutes de pluie de la semaine dernière qui ont provoqué des crues. Ces dernières ont dévasté tout sur leur passage, en emportant des rochers, des arbres et surtout une énorme quantité d’argile.
Selon des connaisseurs, rencontrés par Siwel sur place, c’est cette quantité d’argile qui a bloqué l’eau de pluie, en formant des lacs géants et qui ont fini par donner de l’élan à ces crues. « Elles sont à 500 mètres de nos habitations », lance un cri de détresse un des habitants des At Aissa Ouyahia.
Devant cette situation, qualifiée de « déluge », le maire de la commune, l’une des plus pauvres de la wilaya, lance un « cri de détresse », pour venir en aide à ses concitoyens.
bbi/wbw
SIWEL 042025 MAI 12