PARIS (SIWEL) — Kabyle et française, Lynda Asmani détonne dans le paysage politique français. Entre les deux tours de l’élection présidentielle française, s’est déclarée « consternée » par la campagne de Nicolas Sarkozy, président sortant et battu le 6 mai 2012 par François Hollande. Elle a par ailleurs toujours marqué son attachement à la Kabylie.
Conseillère de Paris siégeant au groupe Libéral Centre et Indépendant, elle a lancé un appel aux élus de l’ancienne majorité présidentielle pour « mettre en garde » Nicolas Sarkozy sur la dérive très droitière de sa campagne. Dans une interview au Journal du Dimanche, elle a rappelé que la priorité des français n’était pas de savoir s’il fallait ou non de de la « viande halal ». « C’était abaisser le débat politique que de répondre systématiquement à tous les appels de Marine Le Pen », explique-t-elle. Elle rappelait que la campagne de Nicolas Sarkozy s’est faite « des thèses de peur, en disant qu’il fallait fermer les frontières. Ce n’est pas ma culture politique : je viens de l’ancienne UDF, je suis libérale. » Elle analyse : « je suis consternée d’avoir entendu des choses qui n’appartiennent pas aux valeurs de la droite et du centre. Nous nous sommes trompés de campagne. »
Lynda Asmani a toujours revendiqué fièrement ses origines kabyles au travers notamment de la présidence de l’Association Laïque des Franco-Berbères.
D’obédience libérale, elle affiche son attachement aux valeurs républicaines de laïcité et de liberté. Elle a d’ailleurs « des attaches personnelles et politiques avec des pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et du Proche-Orient dans lesquels elle se déplace souvent » explique-t-elle sur son site de campagne. Lynda Asmani ne fait d’ailleurs pas mystère de son soutien clair et réaffirmé et de sa solidarité avec l’Etat d’Israël.
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SIWEL 231155 MAI 12