BRUXELLES (SIWEL) — La Commission des Affaires étrangères du Parlement européen se réunira à huis clos jeudi 07 juin entre 11H15 et 12H00 avec la délégation d’observation électorale en mission en Algérie lors des élections législatives du 10 mai dernier.

 

Parlement européen : compte rendu à huis clos sur les législatives algériennes
Les députés européens entendront l’observateur en chef de l’UE, M. José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra ainsi que Tokia Saïfi et Pier Antonio Panzeri, les coprésidents de la délégation d’observation électorale du Parlement européen.

A la veille de cette réunion, le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), parti démoctrate et laïque basé en Kabylie, qui avait appelé au boycott de ces élections, dans un courrier transmis mercredi aux parlementaires de l’Union européenne a rappelé que M. Salafranca, le chef de mission, « soumis à pression, commet un impair qui heurte d’autant plus l’opinion algérienne que le gouvernement de son pays est le premier à féliciter l’Algérie pour l’élection. Avant même d’avoir reçu les retours d’écoute de ses collaborateurs sur le terrain, il se félicite de l’organisation du vote ».

Concernant M. Panzeri, président de la délégation parlementaire Maghreb Europe, le courrier du RCD indique qu’il avait « salué « le calme et la transparence » du vote alors même que le conseil constitutionnel n’avait pas étudié et tranché les recours ».

Deux heures auparavant trois observateurs de l’UE assistaient devant l’ambassadrice de Suéde, au centre de vote de la cité les Bananiers (en pleine capitale ), à l’évacuation manu militari des citoyens qui voulaient assister au dépouillement.

Contrairement aux Etats-Unis d’Amérique dont la Fondation Carter avait décliné diplomatiquement la sollicitation du pouvoir algérien, le ministre algérien de l’intérieur lui ayant refusé l’accès au fichier électoral au motif que « cela relevait de la souveraineté nationale », l’Union européenne a satisfait la demande du pouvoir algérien pour lui servir de garants, rééditant ainsi « la manipulation de 2004 qui a vu les quelques parlementaires européens présents à Alger servir de garants à l’élection présidentielle où Bouteflika s’était offert 90% des suffrages », s’est plaint le RCD.

Cette mission, qui aura compté jusqu’à 150 observateurs à travers le territoire algérien le jour du scrutin, était prise en charge par les Fonds de l’Union européenne à hauteur de 3,5 millions d’euros.

Samedi 02 juin, dans son rapport final, la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL) avait pointé des "violations" et des "dépassements multiples" ayant entaché le processus électoral. Pour son président, Mohamed Seddiki, les élections législatives algériennes du 10 mai dernier "sont dénuées de toute légitimité".

wbw
SIWEL 070403 JUIN 12

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