MIZRANA (SIWEL) — Un calme précaire règne ce début d’après-midi à Mizrana et à Makouda (Kabylie maritime) où des émeutes avaient éclaté, hier soir, suite au refus de la population locale d’une nouvelle implantation de brigade de gendarmerie algérienne.
La population qui s’oppose à la construction de cette brigade s’est heurté à un dispositif de répression imposant. Selon le premier bilan, quatre jeunes ont été blessés et deux autres arrêtés pour ensuite être relâchés grâce à la mobilisation de la population qui s’est rendue en masse au niveau de la sûreté de daïra de Makouda où se trouvaient les deux jeunes arrêtés.
A signaler que même le siège du nouveau cantonnement de la garde communale a été saccagé par les manifestants qui réclament un meilleur cadre de vie et non « des brigades qui servent la politique d’un Etat policier », clame un manifestant.
Toutefois, la mobilisation et la tension sont toujours vives sur place. « Nous allons maintenir notre mouvement jusqu’à satisfaction de nos revendications », ajoute un autre manifestant.
Les émeutes de Mizrana risquent de faire tâche d’huile dans plusieurs autres localités de la Kabylie si le pouvoir algérien maintient la réouverture de nouvelle brigade de gendarmerie en Kabylie.
Même topo à Tigzirt, où un dispositif impressionnant de force de répression est déployé pour protéger le siège de la brigade de la gendarmerie locale. Par crainte d’embrasement dans la localité, ce dispositif se fait très discret.
« Sans le jugement des criminels de 128 jeunes Kabyles et un statut particulier pour la région, aucune brigade ne sera tolérée dans notre région », a indiqué pour sa part un responsable d’un comité de village d’Illilten.
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SIWEL 181601 SEP 12