RABAT (SIWEL) — Walid ibn Talal, le prince milliardaire saoudien, a mis toute sa puissance en chameaux-vapeurs, convertie en pétrodollars, pour peser de façon pas soft du tout contre la décision de Microsoft d’intégrer tamazight dans le Windows 8, révélant, par-là, la force de l’idéologue sur le businessman, qui donne aux américains une raison supplémentaire de se questionner sur les intentions de ce bonhomme en le voyant, récemment, injecter une somme de 300 millions de dollars sur le compte de twitter.

 

Que notre effacement de cette terre que nous avons occupée tranquillement depuis des millénaires arrange les idéologues du panarabisme et du wahhabisme, peut avoir un sens impérialiste, mais quand les businessmen s’en mêlent, on perd le sens du capital tout en se demandant en quoi notre effacement pourrait avoir une plus-value à Wall Street. Comme quoi dans ces républiques pétrolières façon bananière, on n’a pas assez d’imagination pour faire la part des choses : l’art, le business et la politique n’y font qu’un.

Walid Talal que l’on décrit libéral dans un monde hermétique comme un trou noir cosmique qui absorbe la lumière du progrès pour en délivrer les ténèbres de l’obscurantisme, garde ses traditions de chèche et de sabre tout en se frottant à la révolution technique et milite avec un acharnement incompréhensible pour que nous laissions de côté notre culture et nos traditions au profit des siennes. Quand on s’ouvre sur un désert on se vide, quand l’effort vient du sous-sol c’est l’enterrement.

Cette source d’énergie fossile aussi polluante que les idées des hommes qu’elle enrichit, qu’on appelle à juste titre l’or noir comme sa valeur et sa couleur l’indiquent, qui donne le pouvoir à des hommes au dessein noir et aux idées fossiles qui peuvent influer de leur poids financier sur le destin du monde est à maudire à plus d’un titre, serait-on tenté de souhaiter.
N’en déplaise au prince saoudien, à la barbe de son étoffe de soie, la cérémonie qui consacre l’introduction du tifinagh dans le Windows 8 a eu lieu le 10 octobre 2012 à Rabat, consacrant une belle victoire du business sur l’idéologie.

Ce long documentaire d’une heure et 40 minutes nous invite à connaitre la vie extravagante de ce milliardaire saoudien qui en veut à nos gènes, il est, certes, long, mais ça vaut la peine de connaitre ses ennemis. Malgré un profile bien soigné du personnage, ça fait autant rêver que vomir.

Rachid C / kabyle universel
SIWEL 131441 OCT12

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