BERLIN (SIWEL) — Une filiale de Rheinmetall AG, un conglomérat industriel allemand, équipementier automobile et constructeur d’équipements de défense a l’intention de produire jusqu’à 1 200 véhicules blindés de type Fuchs pour l’Algérie, a révélé dimanche l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi.

 

Armement : l'allemand Rheinmetall produira 1 200 blindés pour l'Algérie
D’après le magazine qui cite des sources gouvernementales, le gouvernement allemand estime que la filiale de Rheinmetall va produire en Algérie, au cours des 10 prochaines années, jusqu’à 1 200 véhicules blindés.

Der Spiegel a rappelé que le gouvernement allemand avait donné son approbation début 2011 pour la livraison de 54 véhicules blindés de ce type pour une commande totale de 195 millions d’euros. Il a également accepté la livraison des véhicules tout-terrain pour 286 millions d’euros.

Rheinmetall, qui est cotée en bourse, a réalisé en 2011 près de quatre milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont la moitié dans la défense.

Dans son rapport 2011, l’Institut international de recherche de Stockholm pour la paix (SIPRI) avaot placé l’Algérie, avec 3% du marché mondial, à la 8ème position dans la liste des plus grands importateurs d’armes au monde pour la période 2006–2010. L’Algérie totalise à elle-seule 48% des importations d’armes pour le continent africain.

Le 23 août 2011, le président du Gouvernement provisoire kabyle (GPK) Ferhat Mehenni reçu au Bundestag par des députés allemands du groupe Die Linke, avait dénoncé la vente d’armes à l’Algérie par l’Allemagne. « L’armée algérienne ayant déjà montré qu’elle était tout à fait capable de les utiliser contes des manifestants pacifiques en Kabylie. », a-t-il rappelé.

En réponse à la question écrite n° 17-7242 formulée par 76 députés fédéraux, le Gouvernement allemand a répondu le 29 septembre 2011 qu’au sujet des armes livrées par l’Allemagne à l’Algérie ou fabriquées sur place sous licence allemande et utilisées en Kabylie tant par les forces combinées de sécurité que par les islamistes, « le Gouvernement fédéral déclare ne pas avoir pris connaissance de ce fait ».

Les ventes d’armes sont régulièrement l’objet d’intenses débats en Allemagne entre l’opposition et le la chancelière Angela Merkel, la gauche accuse les conservateurs de violer la politique habituelle de l’Allemagne qui ne vend pas d’armes lourdes à des dictatures, comme l’Algérie.

Avec quelques 14,6 milliards de dollars US de contrats passés en 2011 avec l’Allemagne, les experts en armement se posent tous cette même question : « pourquoi l’Algérie cherche-t-elle à s’armer de manière à la fois aussi coûteuse et curieuse ? N’y a-t-il pas d’autres priorités aussi importantes pour un pays à la recherche d’un modèle économique rentable ? »

wbw
SIWEL 112146 NOV 12

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