TIZI-WEZZU (SIWEL) — Une dizaine de correspondants de la radio locale de Tizi Wezzu n’ont jamais perçu leurs salaires. Depuis le lancement de cette radio, le 1er novembre 2011, les correspondants locaux qui couvrent quotidiennement les localités, telles que Boghni, Aït Ouacifs, Tigzirt, Aghribs,…n’ont pas touché un sou. Ils sont victimes d’une exploitation qui ne dit pas son nom.
Un minimum de deux envois par jour leur a été exigé. Ils se déplacent avec leurs propres moyens et sans jamais bénéficier au moins des frais de mission. « On est exploité par une radio étatique comme des esclaves », nous dira l’un d’eux. « Pour fêter le premier anniversaire du lancement de la radio-Tizi Wezzu, le 1er novembre dernier, la radio de Tizi Wezzu a dépensé plus d’un milliard de centimes, en invitants des « stars » et des hauts responsables politiques, alors que ses journalistes –correspondants, qui assurent les tâches les plus dures, ne sont pas encore payés, une année après le lancement de cette radio », dénonce un journaliste de la radio-Tizi Wezzu.
Notons que le pouvoir a changé même l’appellation de cette radio dite locale. Elle s’appelait durant les années 1960 radio-Djurdjura, mais le pouvoir a voulu la réduire à celle de la région de Tizi Wezzu seulement.
Les programmes présentés n’ont rien à voir avec la réalité et le vécu des citoyens. C’est une radio anti-kabyle. Le temps de son émission est limité à 12 heures par jour. Une bonne partie des programmes et des émissions sont faits en langue arabe. « Pourquoi on ne présente pas des émissions en langue kabyle au niveau des autres stations de radios locales de l’Algérie, puisque on en présente en langue arabe à la radio de Tizi Wezzu ? », dénonce un habitant de la ville de Tizi Wezzu cette politique de deux poids, deux mesures;
tamurt/aai
SIWEL 301123 NOV 12