KABYLIE (SIWEL) — La marche à laquelle a appelé le Conseil universitaire du MAK de Tizi-Ouzou a été interdite. En effet, le régime raciste d’Alger a mobilisé ses forces de répression pour réprimer les militants autonomistes kabyles. Néanmoins, les militants du mouvement ont pu marcher à Vgayet.

 

Les CNS (NDLR, compagnie nationale de sécurité) ont empêché même les manifestants d’occuper la chaussée. Les dirigeants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et les responsables du Conseil universitaire ont su déjouer le piège tendu par le DRS pour entraîner le MAK dans la violence. Des officiers de police algérienne en uniforme ont usé de toutes les provocations pour inciter les manifestants kabyles à l’affrontement. Ils sont allés jusqu’à arrêter un jeune manifestant qui a été libéré grâce à la pression populaire sur place.

Rappelons que des manifestants sont venus en famille avec leurs enfants pour assister à la marche. Chose pour laquelle les organisateurs ont tout fait pour qu’il n’y ait pas d’affrontement. Le président du MAK, M. Bouaziz Ait chebib a déclaré sur place que « nous menons un combat juste et noble face à un régime infâme et raciste. Nous n’accepterons jamais de mettre en péril des vies kabyles. Le MAK est là pour veiller à leur sécurité ». Et d’ajouter que « Yennayer Ameggaz yerna yennayer n uâekkaz. »

Dans la capitale des Hammadites, contrairement à Tizi-Ouzou, la marche du Conseil universitaire MAK de Vgayet a eu lieu. Elle a drainé plus d’un millier de manifestants et s’est déroulée dans le calme total.
A la fin de la marche, une étudiante anglaise en anthropologie qui travaille sur les mouvances kabyles, ayant participé à la manifestation, a été suivie et harcelée par des policiers algériens en civil. Les militants et responsables du MAK, après avoir été informés de cet acte qui déshonore les services algériens, sont intervenus pour la protéger et l’accompagner à son hôtel.

Contacté par Siwel sur cette affaire d’une marche interdite et une autre tolérée, le président du MAK nous a déclaré : « Le pouvoir veut jouer sur la division de la Kabylie en perpétuant la politique française pour mieux la juguler ».
Il a ajouté que « le peuple kabyle n’est pas dupe. Aujourd’hui, dans les deux plus grandes villes de Kabylie, il a réaffirmé que la Kabylie qui n’est ni à vendre ni à hypothéquer, est intraitable sur son unité ».

aai/wbw
SIWEL 122030 JAN 13

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