PARIS (SIWEL) — Le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc (CAFCDM) soutient les militants marocains arrêtés devant le château royal de Betz (Oise). Dimanche 20 janvier 2013, des militants des droits humains dont deux membres du CAFCDM, ont été arrêtés par la Gendarmerie française alors qu’ils se rendaient à Bruxelles pour assister à un rassemblement pacifique pour la libération des détenus politiques au Maroc. Les militants ont été interpellés par des gendarmes français aux alentours du château de Betz qui appartient au roi du Maroc au motif de « participation délictueuse à un attroupement ». Nous publions ci-après le communiqué du CAFCDM
Communiqué
Soutien aux militants marocains arrêtés devant le château royal de Betz (Oise)
Le dimanche 20 janvier 2013, des militants des droits humains dont deux membres du Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc (CAFCDM), ont été arrêtés par la Gendarmerie alors qu’ils se rendaient à Bruxelles pour assister à un rassemblement pacifique pour la libération des détenus politiques au Maroc. Alors que sur leur route, trois militants s’étaient arrêtés pour prendre des photos avec des pancartes dénonçant les atteintes aux droits humains aux alentours du château de Betz « appartenant » au roi du Maroc, les gendarmes les ont interpellés avec deux autres de leurs camarades arrivés plus tard, arguant à tort d’une participation délictueuse à un attroupement.
Ces faits participent d’une politique de deux poids – deux mesures de la part des autorités françaises s’agissant du régime marocain dont ses dirigeants s’enrichissent sur le dos de la population marocaine. Dans un contexte où la misère la plus dure règne, le régime marocain autoritaire et absolutiste cherche tout particulièrement à réduire à la servitude le peuple amazigh qui subit une marginalisation socio-économique, politique et culturelle.
Nous, dans le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc (CAFCDM) dénonçons fermement :
– ces interpellations et la détention arbitraire dont ont été victime, le 20 janvier 2013 à Betz, ces militants défenseurs d’un Etat marocain démocratique respectueux des principes d’égalité, de liberté et de justice sociale.
– les multiples arrêtés préfectoraux interdisant toute manifestation contre la prédation économique devant le château du roi Mohamed VI ainsi que l’arrêté du maire de Betz interdisant tout campement sur sa commune.
Nous exprimons notre haute indignation devant ces entraves aux libertés publiques contraires aux valeurs de la République française et demandons à l’Etat français d’assumer ses responsabilités quant aux conséquences de ces atteintes aux droits humains.
Nous appelons toutes les forces démocratiques en France et au-delà, toutes les associations amazighes, toutes les organisations marocaines engagées sur la voie d’un véritable changement démocratique au Maroc, à dénoncer ces irrégularités afin que des espaces d’expressions fleurissent librement partout dans la diaspora dont la France.
Le bureau
Paris, le 26 janvier 2013.
SIWEL 262328 JAN 13