TADMAÎT (SIWEL) — C’est un véritable pavé dans la marre qu’un ancien patriote jette en ce début d’été. Il accuse la gendarmerie de refus de coopérer dans la lutte antiterrorisme en Kabylie. Les déclarations de ce patriote confirment, une fois de plus, que c’est le régime qui maintien le terrorisme dans la région pour des fins inavouées. Il faut rappeler aussi que c’est le fils du général Ahmed Boustila, responsable de la gendarmerie qui est derrière le trafic de sable extrait illégalement des rivières en Kabylie. Pour précision, une loi est votée par l’APN pour interdire toute extraction de sable des oueds à l’échelle nationale, sauf en Kabylie.
Ce refus de coopérer avec un citoyen animé par la volonté d’en finir avec les terroristes qui écument les maquis de Kabylie, confirment que les services de sécurité, stationnés en nombre en Kabylie ont d’autres missions que celle consistant à assurer la sécurité des citoyens et lutter contre le terrorisme.
Pour comprendre la haine et le ressentiment qu’éprouve ce corps de répression à l’égard de la Kabylie, il faut revoir un bref historique sur la Gendarmerie, corps hérité du colonialisme d’abord, ensuite, c’était sous le commandement de Ben Cherif que les ossements du colonel Amirouche et de Si El Houes ont été séquestrés à la caserne d’Ali Khoudja. L’histoire retiendra que ce corps du régime d’Alger est celui qui a fait subir les pires atrocités au peuple Kabyle. Ce ne sont pas les exemples qui manquent : De Matoub Lounès, criblé de balles en 1989, aux 130 jeunes Kabyles lâchement assassinés entre 2001 et 2003, sans compter les milliers d’estropiés…
Selon les statiques, le nombre de Kabyles tués par ce corps « criminel » dépasse largement le nombre de terroristes abattus en Kabylie depuis 20 ans par la gendarmerie. Et personne ne peut nier cette réalité. Les gendarmes en Kabylie sont même soupçonnés de connivence avec les groupes armés, selon les témoignages de nombreux membres de Groupes d’Autodéfense et de patriotes qui luttaient contre le terrorisme durant les années 1990. « On a signalé à la gendarmerie un groupe armé qui passaient chaque soir à côté d’un village à Sidi Namane.
Chaque fois qu’on leur tendait une embuscade, ils ne passaient pas. Une fois on a décidé de les surveiller sans avertir les éléments de la gendarmerie et on avait tué deux terroristes. Depuis, on a compris que le groupes armés étaient informé par les gendarmes de notre embuscade », témoigna un ancien maquisard kabyle qui a participé à la lutte antiterroriste au début de la décennie noire, mais il s’est vite retiré avec bon nombre de ses amis lorsqu’ils ont découvert le pot aux roses et les complicités des services de sécurité avec les terroristes. Notre interlocuteur a exigé de nous de ne pas révéler son identité de peur de représailles de la part des services de sécurité.
Ce témoignage n’est pas singulier. D’autres histoires similaires ont été révélées parfois mêmes par des membres des services de sécurité, honnêtes, à leurs amis et leurs proches.
Les témoins se font légions, mais personne n’en parle publiquement ou dans la presse.
dm/tamurt
SIWEL 07 1254 JUIL 13