KABYLIE (SIWEL) — En dehors de la fortification du pouvoir répressif en Kabylie avec la construction des gendarmeries, des prisons et des mosquées, le secteur de l’hydraulique est l’un des rares domaines où il y a investissement de l’Etat en Kabylie. Les barrages de Taksebt, de Koudiet Ouserdoune, de Tizi N Tlata, de Béjaia, de Mahfoudha, de Tichy, de Kherrata, tous bâtis pour soi-disant garantir l’approvisionnement en eau courante, ne servent pas la Kabylie, comme il fallait de toute façon s’y attendre. Abdelmalek Sellal, actuel premier ministre, était ministre des ressources hydrauliques en 2009, et il disait ceci : «A partir de juin prochain », soit en juin 2010, c’est-à-dire il y a déjà 3 ans de cela, « ne me parlez plus de problème d’eau dans la wilaya de Tizi Ouzou»…
Cette région manque cruellement d’eau alors que le barrage de Koudiet Ousserdoune, un gigantesque projet à Tuvirett qui a coûté la bagatelle de 22 milliards de dinars, est sensé alimenter quatre départements : Tuvirett, Tizi-Ouzou, M’sila et Médéa. L’eau du barrage est sensée atteindre les 246 millions de m3 une fois rempli. Le comble est que ce barrage est sensé constituer un réservoir pour cinq ans de sécheresse : Un véritable gag quand on sait que, dans le meilleurs des cas, l’eau arrive dans les robinets tous les trois jours, quand ce n’est pas la pénurie durant plusieurs mois comme c’est le cas pour certains malheureux villages, notamment le (doublement) malheureux village de Maathkas d’où est originaire la bachagha qui occupe le poste de ministre de l’usurpation identitaire et culturelle, Khalida Toumi.
En effet, lundi dernier, au village d’At Ali, dans la région de Maathkas, les villageois étaient également très en colère contre les autorités publiques car leur village est privé d’eau depuis plus de 3 mois. En pareille situation, les villageois ont opté pour l’humour. Ils sont tous allés débrancher et retirer leurs compteurs d’eau pour les déposer au siège de l’Algérienne des eaux (ADE) et les ont assurés qu’ils ne leur payeront pas un sou alors que les corvées d’eau, toujours dévolues aux femmes, revient en force depuis que les gigantesques barrages d’eau sont justement sensé assurer l’eau courante dans les villages. Les villageois ont transmis une déclaration aux responsables de L’ADE, aux autorités locales et de département (wilaya). Dans leur requête, les villageois font état du « manque récurrent d’eau potable », des « actions citoyennes répétitives et infructueuses des comités de villages» et qu’ils avaient par conséquent « jugé utile de retirer les compteurs d’eau de l’ADE puisqu’ils ne servent à rien ». Il est à rappeler que le même village avait procédé l’année dernière à la fermeture des sièges de l’ADE et de L’APC, toujours pour les mêmes raisons : le manque d’eau potable dans une région qui a de l’eau à en revendre…
En plus de ses innombrables sources et point d’eau, on sait que les barrages de Kabylie ont fait le plein des barrages, surtout après les intempéries et les colossales chutes de neige qui avaient laissé la Kabylie livrée à elle-même, ne pouvant compter que sur la solidarité villageoise et sa diaspora. On se demande où s’en va toute l’eau de Kabylie pour que les villages en soient arrivés à la situation hallucinante de pénuries d’eau…
Il en est ainsi dans de très nombreux villages de Kabylie, que ce soit à Tizi-Ouzou, Vgayet ou Tuvirett ,alors que la construction de barrages d’eau n’arrêtent pas de se miltiplier mais pas pour servir la population locale et donc kabyle. Ainsi, ces barrages se sont avérés relever du pillage des ressources hydrauliques de la kabylie par un Etat ouvertement raciste, allergique à la Kabylie qu’il compte bien dépouiller de toutes ses richesses tout en la dotant généreusement de tous les fleaux dont il est le principal instigateur : islamise, terrorisme, arabisme, banditisme, marasme économique, repression, injustice, inquisition et la liste reste ouverte
mel,
SIWEL 111618 JUI 13