Les citoyens de Freha érigent un nouveau portrait en hommage à leurs martyrs du Printemps noir

Posted on : 10/07/2017 By
Les citoyens de Freha érigent un nouveau portrait en hommage à leurs martyrs du Printemps noir
Divers 

FREHA (SIWEL) — Les photos de huit victimes de la barbarie, dont 6 martyrs du Printemps noir, accompagnées de celle de Lounes Matoub, ont été assemblées dans un portrait géant en plein centre ville de Freha, le 8 juillet dernier, en présence de plusieurs dizaines de citoyens.

Les chansons de Lounes Matoub, de Oulahlou ainsi que l’hymne national kabyle ont été entonnés durant toute l’opération.

Dès le début de l’installation du nouveau portrait, dans la soirée, la police coloniale est arrivée mais n’a pas osé s’approcher du rassemblement, où plusieurs drapeaux kabyles ont été constatés.

Cette action a été initiée par les militants d’At Jennad avec la famille d’un martyr et des citoyens de la région, en présence des militants de la Coordination MAK-Anavad d’Iɛeẓẓugen.

Les huit personnes sur le portraits  sont : Agadir H’ssen, Alouache Hakim, Amrar Tahar, Sadat Youcef, Rihane Mouhamed, Moussaoui Khelaf, Hamanade Youcef et Seghir Mustapha.

  • Agadir H’ssen : 20 ans, originaire de Tizi Bouchène, tué le 27 avril 2001 à Azazga (Tizi-Ouzou) de trois balles au thorax et à l’abdomen.
  • Amrar Tahar : 29 ans, tué le 27 avril 2001 d’une balle dans la tête à Fréha (Tizi-Ouzou).
  • Sadat Youcef : 20 ans, originaire de Tamassert (commune d’Aghribs), grièvement blessé d’une balle dans la tête à Azazga (Tizi-Ouzou) le 27 avril 2001. Mort à l’hôpital Mustapha trois jours plus tard.
  • Rihane Mohamed : 18 ans, originaire d’Almabouamane, près de Timizart (Tizi-Ouzou), grièvement blessé à la tête lors d’un tabassage par les services de sécurité le 26 mars 2002 à Fréha (Tizi-Ouzou), succombe le lendemain à ses blessures (hémorragie cérébrale).
  • Hamanade Youcef : 18 ans, lycéen en classe de terminale, originaire de Timizart, tué le samedi 28 avril 2001 à Mekla (Tizi-Ouzou) par des gendarmes.
  • Moussaoui Khellaf : Torturé par la gendarmerie algérienne à Fréha, Khellaf a plongé dans une forte dépression, qui l’a détruit, avant qu’il ne mette fin à ses jours quelques mois plus tard.

 

Vidéo tournée en direct lors de l’installation du nouveau portrait :

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SIWEL 101839 Jul 17 UTC

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