CHRONIQUE (SIWEL) — Certains de nos autres, les kabyles, aiment et affectionnent la position assise les fesses entre deux chaises. A ce dire, que c’est une obligation diligentée par leur subconscient malsain, de se mettre dans cette position et se voir déchirer le postérieur ! Ce n’est pas innocent. Nos autres « les assimilationnistes », de crainte de voir le degré du plaisir qu’offre leur amour gracieusement et au prix de leur dignité, au régime mafieux qui réprime à tout va, s’aiment et s’étalent à longueur de leur mesquinerie dans des silences complices.
Sinon. Comment ? Au firmament du lynchage qu’opère presque quotidiennement les forces de répressions contre des militants Kabyles du MAK, qui pourtant, lutent que pour le bien de tous les kabyles, afin d’arracher cette région de Kabylie des griffes de la voyoucratie instaurée sur le grand territoire depuis la fin de la guerre, « les assimilationnistes » se prélassent et se taisent.
Les « assimilationnistes » c’est cette espèce de personnes, qui, la nuit font la mégère le jour la mère responsable. C’est leur façon de paraître agréable chez uns et utiles chez les autres. Mais là dans notre cas, précisément, l’agréable ne nous sert pas, il déroge aux règles fondamentales imprégnées d’honneur et de dignité.
Matoub Lwennas, paix à son âme, dit dans un de ses textes : Seg mi i d-nlul laɛmer neqbiḥ d lawan ad niqbiḥ tura ». Ce qui veut dire : Nous avons été respectueux depuis la naissance, il est temps de les déculotter à présent ».
Le combat que mène la jeune génération Kabyle pour la fondation d’un Etat Libre et Indépendant, ne doit souffrir d’aucune défaillance, encore moins de l’ambigüité statutaire de beaucoup d’entre nous. Nous sommes tenus d’êtres à leurs côtés, quel que soit le statut des uns et des autres. Nul n’est au-dessus de la mêlée, nul n’est au bas de l’étage. La Fraternité se construit sur la base d’un apport égale. Comme un seul homme pour un même combat.
Ceux que j’appelle ici les « assimilationnistes » sont ces Kabyles de verbes et de louanges à aveugler les yeux, et arabes par procuration à rendre inerte, toute âme cherchant à se libérer du joug qui nous maintient encore des sous-êtres.
Que les « assimilationnistes » comprennent en fin, que la nouvelle génération le sait bien, et qu’elle commence déjà à élaguer les rosiers, qui, par erreur étaient plantés dans leurs chimériques jardins.
Rachid Hitouche,
SIWEL 162212 FEV 17