KIDAL (SIWEL) — » Il convient de préciser que la direction du MNLA a été récemment mise dans l’obligation de relever Ibrahim Ag Mohamed Assaleh de ses responsabilités politiques au sein du Mouvement en raison principalement de son non respect des textes, conduite et ligne directrice du mouvement et de sa proximité grandissante avec Bamako. Or, toute initiative prise à l’insu du MNLA, et à plus forte raison en commun accord avec le gouvernement de Bamako, n’est pas de nature à susciter la confiance car, faut-il le rappeler, l’Azawad et Bamako restent en état de belligérance tant que les deux parties ne trouvent pas d’accord final sur un cadre institutionnel et juridique pour l’Azawad ». Nous publions ci-après l’intégralité de la déclaration du MNLA.
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MNLA
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Unité – Liberté – Justice
C’est avec surprise que le MNLA a appris que l’un de ses anciens membres, en l’occurrence Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, a déclaré dans les colonnes de Jeune Afrique, qu’il entrait en dissidence afin de créer une «coalition » en vue de « débloquer les négociations » et « tendre la main au président IBK ».
Tout d’abord, le MNLA tient à préciser qu’en dehors de la défection de la seule personne d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, le Mouvement n’a enregistré aucune dissidence au sein de son Bureau politique. Au contraire, le MNLA, fort de ses expériences passées et conscient de l’impérieuse nécessité de sa totale cohésion est plus que jamais soudé autour de sa principale revendication qui demeure l’aboutissement d’un accord sur un cadre institutionnel et juridique spécifique à l’Azawad.
D’autre part, il convient de préciser que la direction du MNLA a été récemment mise dans l’obligation de relever Ibrahim Ag Mohamed Assaleh de ses responsabilités politiques au sein du Mouvement en raison principalement de son non respect des textes, conduite et ligne directrice du mouvement et de sa proximité grandissante avec Bamako. Or, toute initiative prise à l’insu du MNLA, et à plus forte raison en commun accord avec le gouvernement de Bamako, n’est pas de nature à susciter la confiance car, faut-il le rappeler, l’Azawad et Bamako restent en état de belligérance tant que les deux parties ne trouvent pas d’accord final sur un cadre institutionnel et juridique pour l’Azawad.
Enfin, l’annonce d’une dissidence depuis Bamako, prétendant de surcroit créer une organisation politico-militaire à partir de l’étranger, ne peut se targuer d’une quelconque crédibilité. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) rappelle qu’il est le fruit d’une très large concertation entre tous les enfants de l’Azawad et ayant pris naissance à Zakak, dans le cœur de l’Azawad. Le MNLA ne répond à aucun autre agenda en dehors de celui du peuple de l’Azawad qui vient encore de lui rappeler ses profondes aspirations, comme cela a été récemment le cas à l’occasion du 8 mars 2014.
En effet, en ce jour symbolique de la journée internationale de la femme, les azawadiennes, brandissant haut et fort le drapeau de l’Azawad ont, encore une fois, crié au monde entier les aspirations du peuple de l’Azawad à vivre dans la liberté, la paix et la dignité, comme elles le font inlassablement depuis deux ans, y compris au détriment de leur vie. Le MNLA tient à leur rendre l’hommage qui leur est dû et leur témoigner sa plus profonde reconnaissance.
Kidal le 11 Mars 2014
Mossa Ag Attaher
Chargé de communication