PARIS (SIWEL) — Pour « célébrer cette fraternité retrouvée, ouvrir une nouvelle page dans la coopération kabylo-chaouis, quoi de plus naturel que la chanson pour immortaliser cet élan et cette volonté commune d’aller de l’avant ? », « C’est donc à l’occasion d’un enregistrement d’un duo historique entre Ferhat et Dihya que les militants chaouis ont pris l’heureuse initiative de la rencontre publique de « Deux symboles de liberté, deux peuples de résistants », le samedi 22 mars au 58, rue Dombasle dans le 15e arrondissement de Paris,
Jour: 22 mars 2014 à 19h,
Lieu: 58 rue Dombasle 75015 Paris,
Métro ligne 12, station Convention
Bus 89 et 62, station Charles valin
Pour célébrer la fraternité retrouvée de deux symboles de liberté, deux peuples de résistants
Deux symboles de liberté, deux peuples de résistants dont le fracas des batailles épiques menées contre leurs envahisseurs ricoche sur les flancs de leurs majestueuses montagnes et se fait chant puissant gravé pour l’éternité dans la mémoire des hommes, du ciel et des éléments.
De la Kahina à Fadma N Summer, les femmes commandent, refusent le voile et sont aussi jalouses de leur liberté que de leur beauté. D’Aksil (Koceila) à Amuqran (Mokrani), l’honneur a été au rendez-vous du destin.
Longtemps unis par la même langue sur les 500 Km qui les séparent, le colonialisme français a réussi, de 1920 à 1950, à faire disparaître la continuité linguistique existant entre le pays kabyle et le pays Chaoui . C’est en réaction aux pratiques coloniales françaises qu’ils ont produit des « bandits d’honneur », Messaoud Benzelmat aux Aurès, Arezqi Lvacir et Hemd Umerri en Kabylie.
La guerre de libération les a réunis dans le même combat et le Congrès de la Soummam a reconnu leur engagement libérateur puisqu’il consigne dans sa résolution finale : « Les Aurès et la Kabylie ont subi avec succès l’épreuve de feu ». D’ailleurs, deux de leurs héros les plus en vue sont tombés ensemble les armes à la main, près de Boussâada, en mars 1959, victimes de trahison du Clan d’Oujda qui a pris le pouvoir au lendemain de l’indépendance de façade de l’Algérie. C’est le régime despotique de ce même Clan qui, pour éviter une alliance entre la Kabylie et les Aurès contre lui, n’a pas cessé de distiller par ses moyens de propagande l’opposition entre le pays chaoui et le pays kabyles.
Mais de part et d’autre, des deux peuples frères, la machine historique de la fraternité et de la solidarité est remise en marche, quelquefois par des hommes politiques, toujours par des femmes et des hommes de culture. Depuis les années soixante-dix, les Chaouis sont à l’écoute de la chanson kabyle incarnée par Idir, Matoub et Ferhat Imazighen Imoula, pour ne citer que ceux-là… De leur côté, les Kabyles suivent avec un vif intérêt l’émergence de la chanson amazighe des Aurès dont le plus grand symbole est sans conteste la chanteuse Dihya.
C’est donc une histoire particulière qui, dans un processus du renouveau de l’identité amazighe sur l’ensemble de l’Afrique du Nord et du Sahel que les chaouis et les kabyles se tendent la main pour jeter les bases d’une plus grande solidarité en vue d’une mutualisation des moyens pour leurs futurs combats communs.
Pour célébrer cette fraternité retrouvée, ouvrir une nouvelle page dans la coopération kabylo-chaouis, quoi de plus naturel que la chanson pour immortaliser cet élan et cette volonté commune d’aller de l’avant ? C’est donc à l’occasion d’un enregistrement d’un duo historique entre Ferhat et Dihya que les militants chaouis ont pris l’heureuse initiative de la rencontre publique du 22 mars 2014 au 58, rue Dombasle dans le 15e arrondissement de Paris .
Tous les artistes kabyles, chaouis et amazighs sont cordialement invités. Des invitations ont été lancées à de nombreuses personnalités pour honorer de leur présence cet événement inédit.
SIWEL 201735 MARS 14