KABYLIE (SIWEL) — « Le MAK a été le premier à dénoncer l’exploitation du gaz de Schiste dans l’indifférence totale d’une pseudo opposition qui n’a daigné s’en emparer qu’après avoir trouvé matière à exploiter les protestations populaires que cette grave question a légitimement soulevé chez les populations concernées ». L’auteur fustige cette pseudo opposition à la ligne politique « troublante » qui s’empare de ce sujet sensible « à des fins politiciennes tout en s’inscrivant résolument dans la vision politique du pouvoir algérien, comme le prouve le choix de la date du 24 février, correspondant à la fameuse « nationalisation » des hydrocarbures par le sinistre Boumedienne « au profit d’une poignée de généraux algériens, un certain 24 février 1971 ». Ci après l’intégralité de la contribution de Muh Taheccat.
Plus d’une année après, cette pseudo-opposition, d’une ligne politique pour le moins « troublante », tente d’exploiter la contestation populaire contre les gaz de schiste à des fins politiciennes tout en s’inscrivant résolument dans la vision politique du pouvoir algérien, comme le prouve le choix de la date du 24 février, correspondant à la fameuse « nationalisation » des hydrocarbures.
Ainsi, au même titre que le Kabyle de service Ahmed Ouyahia vantant « AYAM AL 3IZ » du sinistre Boukharouba, cette pseudo opposition glorifie à son tour le sanguinaire Boumediene qui a, comme tout le monde le sait, « nationalisé » les hydrocarbures au profit d’une poignée de généraux algériens, un certain 24 février 1971, soit une année après l’assassinat du maquisard Krim Belkacem par ce même régime ». Il n’est pas inutile de rappeler que c’est ce même régime qui a séquestré les dépouilles des colonel Amirouche et Si Lhouas dans une brigade de gendarmerie. Aussi, le choix de cette date du 24 février, à la gloire du sinistre Boumediene, de même que le choix des alliés qui composent cette opposition dite démocratique, ne peuvent constituer pour la Kabylie que de biens funestes augures.
Le MAK dont la ligne politique ne souffre aucune ambiguïté, s’inscrit en porte à faux avec ces démarches contre nature et dangereuses qui ne visent qu’à perpétuer le jeu macabre de l’alternance clanique et régionaliste au sommet de l’Etat algérien.
Les alliances contre nature et suicidaires avec ceux qui glorifient le terrorisme en scandent dans les rues d’Alger « Kouachi Chouhada », de même que les alliances avec les dignitaires du système néocolonial algérien, recyclés en démocrates de façade, dénote le degré alarmant de la supercherie politique de cette marche « nationale » qui vise, sous son aspect « régional », à dissoudre la Kabylie dans une Algérie « une et indivisible », celle-ci se définissant comme une nation arabe et islamique au détriment de notre identité millénaire, reléguée à un statut de vestige tout juste bon à figurer dans un musée préhistorique. Le MAK rejette catégoriquement cette voie dans laquelle on veut entraîner la Kabylie à sa propre perte.
Le mot d’ordre phare de cette manifestation initiée par un clan du régime algérien contre un autre est : « Pour la souveraineté nationale »….
Mais de quelle souveraineté parle donc cette pseudo opposition ? Pour parler de souveraineté, faudrait-il encore qu’elle soit elle-même souveraine et non pas soumise au dictat colonialiste, et non moins sanguinaire, de la Ouma arabo-islamique.
Et de quelle nation parle donc cette pseudo opposition ? La nation algérienne n’a jamais été rien d’autre qu’une falsification historique, dont les fondements sont basés sur le négationnisme, le mensonge, le crime, la rapine et la plus vile des servitudes.
Pour ce qui nous concerne, la seule nation que nous défendons au MAK est la nation kabyle. Il convient de rappeler que celle-ci est de très loin antérieure à l’Algérie qui n’a jamais été rien d’autre qu’une création coloniale française; une création par décret militaire français et dont la naissance a été, dès le départ, entachée par le détestable orientalisme français en mal de dépaysement, fasciné par les danses du ventre, les loukoum et le thé à la menthe ! La Kabylie n’a jamais été un pays arabe et elle ne compte pas le devenir.
Muh Taheccat,
Conseiller auprès du président du MAK
SIWEL 231713 FEV 15