(SIWEL) — C’est donc sous l’égide du ministère algérien de la culture, celui-là même qui a organisé son bannissement depuis plus d’un demi-siècle, qu’un hommage est soi-disant rendu à l’immense symbole de la culture kabyle qu’est Slimane Azem.

Cet hommage « officiel » de l’Etat raciste algérien, négationniste par excellence, qui ne cesse d’organiser une substitution linguistique, culturelle et identitaire en Kabylie depuis plus de 50 ans, décide subitement d’honorer la mémoire de Slimane Azem, cette mémoire vive de notre identité millénaire qu’il a lui-même banni au nom de la nation arabe et islamique algérienne.

Cet outrage, insidieusement déguisé en hommage n’est pas le fruit du hasard car l’Etat algérien ne reconnait ni ne regrette l’injuste bannissement de Slimane Azem. Ce viol de la mémoire de Slimane Azem est une réaction épidermique à la décision prise par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) d’inaugurer une place de Tizi-ouzou au nom de Slimane Azem.

 

Pour rappel, la cérémonie d’inauguration, à laquelle avait appelé le MAK pour le 16 avril, a été réprimée par la police algérienne qui a fait occuper la place désignée à cet effet par des escadrons de police, qui a fait arrêter Hocine Azem à Agouni Gueghrane et Bouaziz Ait-Chebib à Tizi-Ouzou et qui, durant 4 jours, a recherché en vain la plaque destinée à être posée sur cette place en hommage à Slimane Azem.

Mais, malgré la perturbation de l‘inauguration de la place Slimane Azem par l’arrestation des responsables du MAK, l’inauguration de la place a quand même eu lieu le 16 avril, sans poser la plaque alors activement recherchée par la police algérienne. Et c’est là que le mouvement souverainiste kabyle décide de parer à l’empêchement de la pose de la plaque au nom de Slimane Azem en l’effectuant le 20 avril avec des milliers de kabyles, juste après la levée du drapeau kabyle sous l’hymne national kabyle et après le serment d’allégeance au drapeau et à la nation kabyle.

La plaque fut donc posée le 20 avril et c’est dans la nuit du 20 au 21 avril que la police algérienne, en procédant comme des voleurs (qu’ils sont), sont allés retirer la plaque…en cachette! contrairement au MAK qui agit ouvertement et entend publiquement honorer les icones de la Kabylie éternelle, dont Slimane Azem.

L’Etat algérien, tétanisé par l’audace du MAK qui s’attribue légitimement les prérogatives d’une nation (colonisée par des ennemis mortels) ne sait plus comment contrer ce mouvement populaire kabyle qui balaye par la justesse de son combat une opposition traditionnelle kabyle dévastée et définitivement incapable de le concurrencer comme l’a magistralement démontré ce 20 avril 2015.

Alors, l’Etat arabo-islamique décide de faire organiser, par le biais de l’ONDA (pseudo Office de droits d’auteurs), un gala en hommage à Slimane Azem et en convoquant à son chevet ses éternels esclaves, ceux qui répondent toujours « présent ! » quand il s’agit de se remplir la panse, y compris en participant au viol collectif de la mémoire d’un homme comme Slimane Azem, banni de la terre de ses aïeux, censuré, diffamé, insulté, par ceux-là même qui l’outragent encore une fois avec cet hommage « officiel ».

Et pour parachever l’immoralité de cet hommage outrageant, l’Etat algérien s’oppose encore aujourd’hui au rapatriement des ossements de Slimane Azem à Agouni Gueghrane par la famille Azem, ce qui est tout à fait légitime et dans l’ordre des choses; mais non, l’Etat algérien voudrait confier la tâche à son homme des basses besognes, le Bachagha Ould Ali Elhadi, celui dont la simple évocation du nom déclenche instantanément un profond sentiment de dégoût. En fin connaisseurs, l’Etat algérien ne pouvait effectivement faire de meilleur choix pour souiller encore davantage la mémoire de Slimane Azem.

zp,
SIWEL 051648 MAI 15

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