(SIWEL) — L’Algérie est un pays de cauchemar où l’Etat, tenu par des criminels, est conforté dans sa puissance destructrice par une «opposition» et des «intellectuels» d’une lâcheté sans égale. A cette répugnante lâcheté des «élites algériennes», il faut ajouter l’immoralité des donneurs de leçons occidentaux, à commencer par le «pays des droits de l’Homme» qui, avec François Hollande a atteint le summum du déshonneur ; sans oublier bien sur ce «machin» que l’on appelle pompeusement «Organisation des Nations Unies» auquel font naïvement appel les peuples désespérés, croyant à la véracité de leurs lois et déclarations mensongères.
La « sale guerre » est commise par des hordes de Châambas habilement instrumentalisés et ouvertement appuyés par les forces de polices et de gendarmerie algériennes. Malgré l’évidence des faits, toutes les « voies officielles » s’accordent à parler de conflits inter ethniques, comme si les Mozabites et les Châambas se livraient une guerre réciproque.
Pourtant la situation tragique des Mozabites et un « fait » incontestable, elle est visible à l’œil nu et elle est largement prouvée par des centaines de photos et de vidéos montrant de visu le calvaire qu’ils endurent depuis des décennies avec une tournure dramatique en ce mois de juillet. Le non-dit de la réalité de cette dramatique situation a abouti à des dizaines de morts en une seule journée.
Et comble du comble, ce sont ceux qui, parmi les victimes, alertent sur la gravité de leurs situation qui sont arrêtées et jugées justement pour avoir crié leur détresse et lancé des appels au secours…
La sentence vient directement de la présidence de la république algérienne «démocratique et populaire», et plus précisément de son répugnant directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia :«Certains à Ghardaïa ont adressé des correspondances à l’ONU pour la protection des minorités appelant à une intervention étrangère pour garantir le droit à l’autodétermination dans la région de Ghardaïa » déclare-t-il en ciblant directement Kameleddine Fekhar, militant des droits de l’homme et président du Mouvement pour l’autonomie du Mzab.
Faut-il rappeler que cet ancien responsable du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) à Ghardaïa, cet ancien membre du Conseil national du FFS, a longtemps cherché cette « unité nationale » avant de se rendre compte lui aussi, à l’instar des kabyles du MAK, qu’il ne peut y avoir d’unité nationale algérienne que dans le renoncement à sa propre identité et l’assimilation, de grès ou de force, à l’identité fausse et importée de l’Algérie officielle. Face à ce massacre qui s’opère dans une indifférence générale, exactement comme en Kabylie en 2001, Kameleddine Fekhar et ses compagnons ont fini par interpeller les Nations unies pour intervenir dans le Mzab et protéger son peuple de la folie meurtrière dont il est la victime. Voilà pourquoi lui et ses compagnons sont à présent accusés par la justice algérienne des crimes qu’ils ont dénoncés.
Pour l’Etat algérien, demander la protection d’une minorité qui se fait massacrer et revendiquer un droit politique international reconnu, et de surcroit ratifié par l’Algérie, est un acte criminel. En revanche les assassinats, les pillages, la participation directe des forces de police et de gendarmerie à ces actes criminels commis sur les Mozabites, leurs biens, leur patrimoine culturel et historique, etc., etc., ce ne sont pas des crimes. D’ailleurs la question des crimes commis sur les Mozabites sera vite évacuée par la Justice algérienne qui fera porter la responsabilité de l’intégralité de ces actes aux victimes…histoire de leur apprendre à aller se plaindre !
Depuis 1962, et malgré une longue et macabre habitude à voir se produire sous nos yeux les pires des scénarios, les pires des cauchemars, on est toujours aussi stupéfait par autant de culot et d’audace. A travers sa justice aux ordres, l’Etat algérien vient en effet de porter des accusations extrêmement lourdes contre les Mozabites, c’est-à-dire contre les victimes de cette guerre ethnique et raciste, qu’ils accusent de « meurtres », de « détention d’armes », « d’incitation à la haine et à la ségrégation » , « d’incitation à la destruction des biens » «d’atteinte à la sûreté de l’État», etc., etc., des chefs d’inculpation dignes d’un procès de Nazis …
Mais à qui la faute ? Au-delà de l’Etat algérien dont la criminalité n’est plus à démontrer, au-delà de la caution nauséabonde de cet Occident qui joue la carte de ses intérêt par le biais des criminels de la toute puissante DRS, cette Organisation secrète combinant une maffia locale à des intérêts internationaux, la première responsabilité revient d’abord et avant tout à la pseudo « élite algérienne », c’est-à-dire tous ces démocrates et ces intellectuels «bien-pensants» qui, face aux choses graves s’accordent tous à fermer la bouche, les yeux et les oreilles : ils ne voient rien, ils n’entendent et rien et ils ne disent rien.
Par leur indigne silence, ils s’alignent piteusement sur les thèses officielles de l’Etat algérien quand bien même ils bredouillent une pseudo condamnation des « conflits intercommunautaires de Ghardaïa », tout en sachant qu’ils mentent effrontément, mais ils ne peuvent se résoudre à dénoncer un crime d’Etat contre ce petit peuple pacifique du Mzab parce qu’il est amazigh, qu’il est ibadite, bref, parce qu’il est différent du dogme officielle auquel ils ont concrètement prêté allégeance et à qui ils servent de caution à l’ignominie…
Et pendant ce temps, les réels alliés de l’Etat algérien (pas leur cautions), les imams recrutés par le ministère algérien des affaires religieuses parmi les terroristes «repentis» sont installés à Ghardaïa où ils poursuivent tranquillement leurs prêches incendiaires, ouvertement raciste et appellant publiquement au meurtre des Mozabites… "La ilah ila llah, ibadi âdou allah" !!! qui en parle de ça ?
Du côté de la presse algérienne "libre", pas un mot sur les incroyables charges portées contre Kameleddine Fekhar et ses compagnon. C’est le black-out ! Motus et bouche couche…La presse algérienne est complice au même titre que toute la bien-pensance "nationale" et "internationale"…
Annie Steiner, une ancienne combattante de la guerre d’Algérie, avait bien raison de parler de "l’ère de toutes les impostures" …Nous y sommes !
zp,
SIWEL 161907 JUIL 15