(SIWEL) — À Maâtkas, dans la wilaya de Tizi Ouzou, une scène affligeante a une fois de plus illustré la violence sournoise du régime colonial algérien contre la Kabylie. Sous prétexte de « patriotisme », des enfants de la crèche Abderaouf ont été traînés derrière un véhicule militaire jusqu’au monument des martyrs, exposés à une chaleur étouffante, manipulés pour servir la propagande d’un État qui assassina leurs aïeux.
Une mise en scène grotesque sous le soleil de plomb
Les images parlent d’elles-mêmes : des fonctionnaires de la crèche, incapables de supporter la canicule, ont utilisé le drapeau algérien comme simple parasol, piétinant ainsi les symboles qu’ils prétendaient honorer. Pendant ce temps, les enfants, livrés à eux-mêmes, suffoquaient, visiblement ignorants des raisons de leur présence.
Le « recueillement » s’est déroulé dans un chaos indigne : une minute de silence bâclée en 15 secondes, des chants patriotiques récités mécaniquement, et des slogans en arabe imposés en plein cœur de la Kabylie. Une parodie de commémoration, où l’on fait chanter l’hymne d’un État fantoche à des enfants dont les ancêtres ont été massacrés par ce même régime.
Le monument des martyrs souillé par les bourreaux
Ironie macabre : ce monument honore plus de 700 martyrs kabyles, dont beaucoup furent exterminés sous Boumédiène. Aujourd’hui, les représentants du pouvoir algérien viennent y déposer des hommages hypocrites, comme pour narguer une Kabylie qu’ils continuent d’opprimer. Tuer un peuple, puis se recueillir sur ses morts : la duplicité coloniale dans toute sa hideur.
L’endoctrinement, arme absolue du colonialisme algérien
Le cas de Maâtkas n’est pas isolé. Dans les écoles, les mosquées et les crèches de Kabylie, le régime impose un lavage de cerveau quotidien :
- Arabisation forcée (comme ces slogans en arabe clamés devant des enfants kabyles).
- Fétichisme du drapeau algérien, brandi comme un outil de soumission.
- Collaboration honteuse de certains Kabyles, relais zélés de l’oppresseur.
Kabylie : Extinction ou réveil ?
Face à cette machine à broyer les consciences, une question s’impose : la Kabylie choisira-t-elle l’extinction programmée par l’Algérie coloniale, ou l’éveil libérateur par l’affirmation de son identité et de sa souveraineté ?
Chaque enfant manipulé, chaque symbole trahi, chaque minute de silence tronquée rappelle l’urgence de résister à l’effacement. La Kabylie mérite mieux que des mascarades patriotiques : elle mérite la liberté.
La crèche Abderaouf restera comme un symbole de l’infamie d’un régime qui instrumentalise l’innocence. Mais elle doit aussi sonner comme un électrochoc : la Kabylie ne se libérera que par la conscience collective et le refus catégorique de jouer les figurants dans le théâtre colonial algérien.
Boualem Afir.
SIWEL 040804 JUIL 25
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