(SIWEL) – Dans l’histoire, il y a des acteurs et des détracteurs. Ceux qui font l’histoire et ceux qui tentent de les discréditer en les critiquant et en les diffamant. A la fin, les acteurs aboutissent dans leur combat et leurs détracteurs, eux, s’efforceront vainement de devenir des acteurs. Dans le cas qui nous intéresse, la Kabylie n’a pas dérogé à cette règle.
A vrai dire qui dit critique, dit insulte et tentative de briser tout élan de résistance kabyle.
Que reproche-t-on au MAK ?
1-Les Kabyles algérianistes qui rêvent de maintenir la Kabylie sous le joug colonial de l’Algérie arabo-islamique dans le seul but est de gérer leur carrière personnelle au détriment de la liberté du peuple kabyle, condamnent le MAK pour son courage d’exprimer tout haut ce qui est pensé tout bas par les kabyles. De ce fait, il dénonce, sa détermination à libérer la Kabylie parce qu’une Kabylie libre marquera la fin des kabyles de services et de leurs privilèges. Ainsi, l’Etat algérien n’aura pas à jouer sur la compétition entre le RCD et le FFS qui deviennent par permutation des alliés du régime qu’ils sont sensés éradiquer pour sauver leur Algérie.
2- Certain kabyles qui se disent autonomistes ont peur du glissement de l’autonomie à l’indépendance. Pour eux, le MAK, depuis son évolution vers l’autodétermination, est devenu un mouvement indépendantiste et par voie de conséquence un aventurier politique. Ils s’érigent en dépositaire de la sagesse. Il est de notre devoir de rappeler que ces mêmes autonomistes accusaient dans un passé récent le même MAK de séparatiste quand il revendiquait un statut de large autonomie pour la Kabylie. L’autodétermination leur a libéré la voix pour ne pas paraitre devant l’Etat algérien comme des séparatistes tout en assumant un semblant d’autonomie. Cependant, ils ignorent sciemment que l’autodétermination, en su du fait que ce principe incarne la démocratie en consacrant le choix libre du peuple kabyle, inclus aussi bien l’autonomie que l’indépendance. Donc, leur argument ne tient pas la route. La vraie raison de leur appréhension réside dans le fait qu’ils n’ont rien à voir avec l’autonomie. Ils se disent autonomistes juste pour ne pas rester en marge de l’histoire qui avance dans le sens de la libération des peuples. Les vrais autonomistes qui assument dignement cette option se trouvent en majorité dans le MAK et ils croient à la volonté du peuple et sont certains du choix fiable de la Kabylie au moment opportun.
3- En dernier lieu ceux qui pensent être les plus kabyles des kabyles en criant sur les réseaux sociaux qu’ils sont contre tout. En catimini, ils font circuler de fausses informations selon lesquelles le MAK n’est pas un mouvement nationaliste kabyle et que son choix en faveur de l’autodétermination résulte du fait que le régime algérien refuse d’agréer les mouvements à dimension régionale. Le but est de vider le MAK de sa militance et de sa substance.
Quelques mises au point s’imposent à ce sujet :
– Le MAK assume le nationalisme kabyle dont il est à l’origine de sa renaissance au vu et au su du monde entier dans des marches, des meetings et des déclarations, et dans chaque démarche qu’il entreprend en public. Il ne se cache pas derrière des pseudonymes pour défendre la Kabylie libre.
– Le MAK lutte pour l’instauration d’un Etat kabyle ; libre, démocratique et laïque. Le nationalisme libérateur n’est rien d’autre que de doter son pays d’un Etat.
– Le MAK n’a jamais demandé d’agrément et il a toujours affirmé qu’il ne reconnait pas l’Etat algérien ni l’Algérie. Quand Maître Ali Yahia Abdenour avait demandé au pouvoir algérien de reconnaître le MAK, la réponse du MAK a été claire et sans ambigüité: nous ne sommes pas demandeur d’agrément auprès d’un Etat que nous ne reconnaissons pas. Le MAK est agréé par le peuple kabyle.
– Le MAK a toujours mis en évidence le caractère colonial de l’Etat algérien et la nécessité de libérer la Kabylie de ses griffes pour qu’elle accède à sa pleine liberté.
– Le nationalisme kabyle se cristallise sur le terrain à travers des actions de rue, des actions de conscientisation, des actes de désobéissance civile à l’instar des votes et des levers de drapeau national kabyle dans plusieurs localités … et non pas sur les réseaux sociaux.
– Rares sont ceux qui ont le courage d’assumer sur le terrain le discours du MAK qui fustige l’Etat algérien, ses décideurs politiques et militaires….
– Sans le MAK , la jeunesse nationaliste kabyle n’aurait jamais existé et la Kabylie aurait sombré dans l’arabisme et l’islamisme
En conclusion, je vous livre la réponse de Bouaziz Ait Chebib lors de la célébration du 14 ème anniversaire de la création du mouvement, dans les termes suivants en évoquant les détracteurs du MAK qui pullulent sur les réseaux sociaux, il a fustigé ces individus qui ont « inventé le militantisme virtuel, passant leur temps à dénigrer le MAK qui mène, sur le terrain, un combat bien réel face à une Algérie totalement artificielle. L’énergie qu’ils y déploient et la haine qu’ils cultivent contre le MAK me laisse croire qu’ils sont, soit , atteints d’une nouvelle maladie que l’on peut qualifier de « MAKOPHOPIE », ou alors qu’ils sont missionnés pour vendre du vent et de faux rêves aux kabyles dans le but infâme d’essayer d’anéantir la seule organisation politique kabyle qui défend les intérêts moraux et matériels de la Kabylie». Cependant, ajoute-t-il «ce que ces gens ne semblent pas avoir compris au bout d’un demi-siècle de ces mêmes pratiques, c’est que le peuple kabyle, contrairement à eux, a retenu les leçons du passé et que le travail de sape est désormais contre-productif car, plus ils diffament le MAK, plus le MAK gagne en crédibilité et en force, et plus ils se discréditent eux-mêmes. Aussi, je saisi cette opportunité pour leur dire : Tanemmirt, surtout continuez sur cette même voie ».
Le MAK répond toujours aux menaces du régime raciste d’Alger et aux mensonges de ses détracteurs sur le terrain. RDV le 12 septembre à Akbou pour dénoncer lors d’une marche populaire les exactions de l’Etat algérien en Kabylie.
Azwaw Aqvayli,
010512 SEP 15