(SIWEL) — Dans un communiqué de presse en date du 25 aout 2015, de Human Rights Wacht (HRW) sur son site officiel et intitulé « Algérie : Des activistes pro-autonomie placés sous mandat de dépôt », l’ONG de défense des droits de l’Homme qui s’inquiète du fait que « Les 25 personnes ont été inculpées de crimes passibles de la peine de mort » estime que « Les autorités algériennes devraient relâcher ou juger dans un délai raisonnable, et lors d’un procès équitable et public, l’activiste pro-Amazigh Kameleddine Fekhar ainsi que ses 24 co-accusés ».
HRW rappelle que « Tous sont en détention provisoire depuis le 9 juillet 2015. Ils font l’objet des mêmes chefs d’inculpation, notamment la participation à une entreprise terroriste et l’incitation à la haine, pour leur rôle présumé dans des affrontements violents entre communautés amazigh et arabe, le 7 juillet dans le Mzab » et que ces derniers « risquent la peine capitale.
Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch a affirmé que « Si le gouvernement dispose de preuves indiquant que Kameleddine Fekhar a joué un véritable rôle dans ces violences tragiques, et qu’il n’est pas détenu uniquement en raison de ses fortes convictions, ces preuves devraient être présentées lors d’une audience publique. Faute de telles preuves, le gouvernement devrait relâcher Kameleddine Fekhar. »
L’ONG de défense des droits de l’Homme rapporte également que selon les informations dont elle dispose « la police et le ministère public n’ont encore présenté à l’équipe de défense aucune preuve d’actes criminels dans cette affaire. Les autorités devraient rapidement communiquer aux accusés et à leurs avocats toute preuve les incriminants. »
L’ONG rappelle que « Lors d’une série d’affrontements ethniques, en novembre 2013, des Mozabites de la ville d’El Guerrara avaient accusé les forces de sécurité d’avoir torturé au moins 10 personnes qui avaient été arrêtées, Human Rights Watch a adressé une lettre aux autorités algériennes en novembre 2014, pour s’enquérir des avancées de l’enquête sur la plainte déposée par 20 personnes auprès du procureur du tribunal de première instance de Ghardaïa. Human Rights Watch n’a reçu aucune réponse ».
Bien que les ONG de défense des droits de l’Homme soient généralement très frileuses sur les questions des peuples prétendument indépendants et encore sous le joug du colonialisme, le communiqué de presse de HRW tranche fortement avec le silence complice de l’écrasante majorité des « défenseurs des droits humains » dès qu’il s’agit de défendre les activistes défendant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
C’est la première fois que l’on entend parler d’«activistes pro-autonomie»… dans le Mzab. Quant à la Kabylie, cette «région berbérophone d’Algérie» apparemment, personne n’a jamais entendu parler ni d’autonomie, ni encore moins d’autodétermination…alors-même que les menaces proférées contre le Mouvement qui les porte, c’est à dire le MAK, sont du domaine public et "officiel", celles-ci émanant à la fois du premier ministre algérien et du directeur de cabinet de la présidence algérienne.
Pour lire l’intégralité du communiqué de presse de Human Rights Watch, suivre ce lien
zp,
SIWEL 081817 SEP 15