DIASPORA (SIWEL) – Suite à la condamnation du Dr Fekhar et ses compagnons par la cour algérienne de Ghardaia à des peines allant de 6 mois à une année de prison ferme, le comité de soutien au Dr Fekhar et à ses codétenus a réagi dans un communiqué.
Siwel publie ci-après le texte dans son intégralité.
Le régime raciste arabo-colonial algérien vient d’inscrire une nouvelle fois dans le marbre sa haine pour les Imazighen auxquels il déclare la guerre ouvertement.
La cour vient de confirmer les condamnations suivantes (et ce n’est que le début car cela ne concerne que l’affaire "des tapis", montée de toutes pièces):
– 6 MOIS FERMES pour : Salah Abouni, Kacem Sofghalem, Bachir Bel3dais, Mustapha Oyabba, Salah Alouani et Badjou Jemma.
– 1 AN FERME pour le DR FEKHAR
Ces condamnations reposent sur des accusations montées de toute pièce, rejetant même les preuves irréfutables par "la justice", de l’implication des "forces de sécurité" et leurs exactions sur les Mozabites.
Il s’agit ici, d’une sentence répressive à l’encontre des Imazighen, car tous les condamnés sont Mozabites, les Arabes Chaâmbas, eux, dans « l’affaire des tapis » ont été mis hors de cause.
Nous considérons cette attitude méprisante et ignoble de condamner des innocents comme la preuve suprême de la volonté de casser toute revendication identitaire.
Pour le régime algérien : nous n’existons pas.
Nous rappelons qu’un groupe de détenus dont le DR FEKHAR et KACEM SOUGHALEM sont en danger de mort imminente car en grève de la faim…le régime les prive du sucre qui leur est dû dans leur eau, élément vital du gréviste de la faim.
A la privation physiologique s’ajoute la violence morale et le chantage par la privation de visites au parloir tant qu’ils seront en grève de la faim.
Nous, Comité de soutien au Dr Fekhar et ses co-détenus :
– déclarons prendre acte de ces condamnations violant, une fois de plus, la base du droit,
– restons déterminés à dénoncer les exactions du régime algérien à l’encontre du peuple mozabite et le traitement injuste et inhumain infligé aux détenus pacifistes mozabites,
– relayons aux médias libres et saisissons lesinstances internationales.
La justice rattrapera les fossoyeurs de l’émancipation des peuples en quête de leur liberté.
Le régime algérien devrarépondre tôt ou tard de tous les crimes à l’encontre des Imazighen.
Pour le comité / Y.CHERAIOU PORTE-PAROLE
Paris le 28 octobre 2015