TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le chanteur Idir a organisé un point de presse à l’hôtel Les Deux Palmiers de Draâ Ben Khedda, dans la matinée du Mercredi 11Novembre 2015, devant un parterre de nombreux journalistes. Au cours de son intervention, il a fait le bilan de sa tournée à travers les quatre localités : Ath Yanni, son village natal, Akfadou, Ighi Ali et La Kalla Ath Abbas et chacune d’elle, un point particulier. Il dira : « une tournée très réussie grâce, il faut le noter, à l’adhésion sans équivoque des populations ». Le chanteur rappelle la lourde mission du festival Lumière sur le partrimoire historique et culturel de la Kabylie qui est de dépoussiérer le dossier culturel qui est dans les tiroirs de certains ministères qui le « séquestrent ».

Une séquestration suivie d’un mépris total à tout ce qui est berbère dont ll’objectif est d’effacer toute traces de nos ancêtres. Mais est –il possible à ces montres, à ces ennemis de Tamazgha ?

 

Le conférencier revient sur sa non-participation à Constantine : « Je n’étais pas invité et même si on m’avait invité, je refuserai. Je l’ai fait durant l’année de l’Algérie en France » et d’ajouter : « d’une certaine Algérie en France ! ( ?!) » Soyons clairs et objectifs et de préciser : « Sans identité, on ne peut pas se développer, on ne peut pas avancer ! »

C’est cette identité, justement que le chanteur veut arracher et il le fait admirablement à travers la planète, n’en déplaise aux ennemis des autochtones ! Il rappelle « les berbères déportés en Nouvelle Calédomie, ceux de la Syrie et sous d’autres cieux que le pouvoir central veut ignorer ». Pour contrer cette stratégie maléfique, il est « de notre devoir à nous tous d’œuvrer à ce que ce festival prenne une dimension , d’abord nationale pour dire la vérité aux autres habitants de ce pays qui n’ont pas voulu y croire la véritable histoire, puis lui donner un impact plus important hors frontières. « La communauté kabyle en Europe et ailleurs y adhérera ». Le chanteur répond aussi à la question s’il chanterait en Algérie . Pour ce faire, il a besoin de voir toutes les conditions réunies – « des conditions sin-qua –non – conditions culturelles, identitaire , linguistique… » Pour lui, il faut d’abord officialiser la langue amazighe, une langue de plusieurs dizaines de millions de berbères , le reste est plus facile que cette première volonté politique qu’on ne veut pas avoir quelque part dans les cercles de décision. A l’intérieur de la Kabylie, cela ne pose aucun problème : « Nous continuons à recevoir des appels de partout pour une éventuelle tournée ! » dira le maire d’Akfadou.

Le conférencier répond aussi à la question s’il est du MAK ou d’un autre parti politique ou mouvements : « Je ne suis militant d’aucun parti politique ou mouvement. Mon seul parti est la promotion de la chanson et langue berbères à travers le monde. Cependant, j’estime celles et ceux qui contribuent et luttent pour ce même combat ! »

A la question des subventions, le maire d’Akfadou est catégorique : « C’est désolant : Aucune subvention de l’Etat ! Le festival s’est déroulé grâce aux populations ». Tous s’accordent à dire : « Idir a propulsé la chanson kabyle à travers le monde entier. Il est sur les traces de Mouloud Mammeri, de Massinissa, de Jugurtha et de bien d’autres. »

Pour Mokrane Gacem : « Ce festival a l’honneur d’être un festival d’union, de fraternité, nous nous retrouvons autour de ces valeurs ancestrales et nous devons lever le voile sur tout ce qui recèle notre patrimoine et lutter contre l’injustice et l’arbitraire ».

Cdk,
SIWEL 131807 NOV 15

NB: En Décembre 2013, Siwel avait mis en ligne une VIDEO dans lequel IDIR s’exprimait sur sa perception de Ferhat Mehenni et ses rapport avec lui

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