PARIS-DIASPORA (SIWEL) — Dans un communiqué rendu public aujourd’hui par le Gouvernement provisoire kabyle, l’Anavad dénonce la surveillance et l’intimidation policière envers les militants et cadres du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).

Le président de l’Anavad, M. Ferhat Mehenni « met en garde le régime algérien contre toute atteinte à la liberté et à l’intégrité physique des militants de l’autodétermination du peuple kabyle », rappelant que ces derniers « soulèvent un problème politique qui ne peut avoir de solution que politique »

Se méfiant des attitudes d’un régime aux abois, Ferhat Mehenni, demande aux organisations des droits humains de « suivre de près le dossier kabyle au cas où il viendrait à connaître des développements malheureux, voire dramatiques ».

SIWEL publie ci-après l’intégralité du communiqué du Gouvernement provisoire kabyle

 

ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA

KABYLIE

SURVEILLANCE ET HARCÈLEMENT POLICIERS DES CADRES DU MAK

Au moment où le régime algérien est confronté à sa pire crise interne, limogeage de tous ses officiers supérieurs d’origine kabyle, ce sont les militants et les cadres du MAK qui font l’objet d’une surveillance permanente de leurs faits et gestes. Ainsi, des écoutes téléphoniques sont systématisées, de même que leur courrier internet et leurs SMS sont interceptés.

Par ailleurs, un cadre du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie est harcelé par la police. Son local commercial reçoit la visite de policiers qui lui reprochent d’avoir accroché le drapeau kabyle à l’entrée de son établissement.
Ces techniques, loin d’être des pratiques banales, une simple espèce d’intimation, pourraient être annonciatrices de futures arrestations.

L’Anavad met en garde le régime algérien contre toute atteinte à la liberté et à l’intégrité physique des militants de l’autodétermination du peuple kabyle. Il sera tenu pour responsable de tout ce qui leur arriverait. Le problème qu’ils soulèvent est politique et ne peut avoir de solution que politique. Aucune répression n’est en mesure de venir à bout d’une conviction et de la marche de l’Histoire vers l’indépendance de la Kabylie.

Le divorce entre le peuple kabyle et le régime colonial algérien est consommé.
L’Anavad prend à témoin la communauté internationale sur ces dangereux agissements et demande aux organisations des droits humains (Commission des Droits de l’Homme à l’ONU, Amnesty International, Human Rights Watch, FIDH…) de suivre de près le dossier kabyle au cas où il viendrait à connaître des développements malheureux, voire dramatiques.

Le Gouvernement Provisoire Kabyle en exil, demande aux pays occidentaux (France, Union Européenne, USA, Canada…) d’user de leur influence pour que le drame du « Printemps Noir » (2001-2003) ne se reproduise pas en Kabylie.

L’Algérie qui est à la dérive, avec un président atteint de démence et un pouvoir disloqué, va devenir le théâtre de turbulences régionales sans précédent. Seule la Kabylie est en mesure d’aider la communauté internationale à en stabiliser l’environnement.

Exil, le 06/12/2015
P/ L’Anavad, M. Ferhat Mehenni, président

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